Détenu dans le cadre de l’opération Épervier depuis 2008,l’ancien Ministre d’État ,Secrétaire Général à la présidence de la République, Jean-Marie Atangana Mebara tel un acharnement vient de nouveau de subir une terrible injustice.
En effet, ayant été acquitté, libéré et blanchi avec ordre de mise en liberté immédiate en 2012 à la cour d’appel du Centre après une lecture durant des heures entières d’un mémoire de 325 pages par le juge Schilk qui avait tenu à motiver chacune de ses décisions page après page,l’ancien Ministre d’État qui était alors retourné en prison à l’issue de cette audience spectaculaire attendre l’arrivée du bulletin de levée d’écrou ne sortira plus jamais de ce mouroir.
Pour une histoire de quelques heures,l’on était finalement venu lui demander d’attendre sa sortie de prison pour le lendemain,le temps que toute la documentation soit réunie.
Finalement, après trois longs jours d’attentes, en lieu et place des documents , un juge du nom de Pascal Mayanguemabé va débarquer en prison pour faire signer à Jean Marie Atangana Mebara un autre mandat de dépôt sur le champ.L’Objectif était clair.Il ne fallait pas le laisser libre,lavé de tout soupçons et surtout blanchi de toutes accusations.
Terriblement choqué,déçu mais sans se laisser abattre , l’ancien Ministre d’État n’hésitera pas à introduire une requête au niveau de la Cour Suprême afin que sa décision de relaxation soit respectée. Ladite requête prendra 07 ans pour être étudiée jusqu’à ce que ce jour,25 septembre 2019, Jean Marie Atangana Mebara soit extrait de la prison Centrale de Yaoundé pour être conduit à la Cour suprême et se voir signifier de façon sentencieuse ceci :” VOTRE REQUÊTE EST SANS OBJET “
Sa requête introduite depuis 2012 a donc été rejeté. Une requête qui ne demandait qu’à appliquer une décision de justice rendue par la même justice.Rappelons que par cette injustice,la cour africaine des droits de l’homme de l’Union Africaine a sommé la justice camerounaise de libérer cet ancien haut commis de l’État et a condamné le Cameroun à le dédommager à hauteur de 400 millions de FCFA. Mais qui payera la note?!
À l’initiative du Grand Dialogue National qui débute le 30 septembre prochain,la justice telle qu’elle est operationnalisee chez nous devra obligatoirement être au menu des discussions et au sortir de là, le Président de la République devra s’atteler à réparer les frustrations causées par elle.