Pour l’ancien ADG de la CAMAIR, le but visé par sa double peine de prison à perpétuité est de l’anéantir.
La Cour Suprême a rendu son verdict hier, 18 mai 2016, dans l’affaire Marafa Hamidou Yaya/Yves Michel Fotso dans le cadre de l’acquisition d’un avion présidentiel. Condamné au Tribunal Criminel Spécial à 25 ans de prison ferme, les deux personnalités ont vu leurs peines respectives réduites de 5 ans.
Une maigre consolation pour l’ancien Administrateur Directeur Général de la CAMAIR qui a écopé d’une double peine de prison à vie dans une autre affaire. Mais visiblement, cette situation n’ébranle pas outre mesure le fils de Victor Fotso, le milliardaire de Bandjoun.
Présent ce mercredi à l’audience à la Cour Suprême, Yves Michel Fotso en a profité pour faire savoir qu’il n’est pas ébranlé outre mesure par sa situation. «Ils m’ont traqué, ils veulent manifestement me réduire à zéro. Je n’ai jamais dirigé la CBC. Je ne suis pas l’homme tout-puissant qui avait le droit de vie et de mort sur son personnel. Dame Nkounda n’a rien à faire ici, elle doit être acquittée. Mes mots viennent du plus profond de mon cœur, celui d’un homme meurtri, blessé dans sa chair, etc. J’ai adressé à M. le Procureur général une autre demande de restitution du corps du délit, sans réponse de sa part, en juillet 2015».
L’homme d’affaires a ensuite souligné que «c’est pour le respect que je dois à la Cour suprême que je me suis présenté. Au terme de mon intervention, je n’attends de vous ni pitié, ni indulgence, ni commisération…». Comme dans un dernier baroud d’honneur, il a conclu: «Je reste toujours debout. J’aurais dû m’écrouler après ma double condamnation à vie. Je ne suis pas GIA et vous ne pouvez pas le prouver. On veut simplement se débarrasser de moi. Dans ce monde cruel, rien ne dure, pas même les souffrances».
Ces propos que rapporte L’Œil du Sahel du 19 mai, démontrent que, Y.M. Fotso ne s’apitoie pas sur son sort, malgré ses ennuis judiciaires.
Jean-Marie Nkoussa, Cameroon-info.net