Pendant que les va-t-en-guerre et autres faucons du régime de Yaoundé entretiennent l’illusion d’un succès de la parodie de dialogue national organisée en l’absence des principaux protagonistes anglophones, les affrontements et atrocités se poursuivent sur le front de guerre. Ils étaient pourtant prévenus sur la difficulté inhérente à une confrontation asymétrique et intérieure, à laquelle nombre de grandes puissances militaires ont malheureusement dû plier et été obligées dé réviser leurs plans.
Notre organisation ne cessera pas à cet égard de déplorer puis condamner le meurtre de soldats de l’armée camerounaise et des forces de l’ordre, en plus du nombre interminable des ressortissants des deux régions anglophones du Cameroun disparus dans ce conflit déraisonnable.
Nous continuons d’appeler en la tenue, NON d’un monologue préempté par le parti-État RDPC, MAIS d’un vrai dialogue inclusif ouvert et direct, devant un médiateur NEUTRE, avec au préalable une libération immédiate de tous les détenus anglophones séquestrés à la suite de la rupture unilatérale par la dictature trentenaire de Paul Biya du processus de dialogue initial.
L’impasse actuelle ne profite pas au Cameroun. Quand bien même elle donnerait en effet l’impression trompeuse qu’une accalmie précaire règne sur place sous le tintamarre médiatique des relaxes sélectives des militants et sympathisants du Mouvement Pour La Renaissance du Cameroun (MRC) du Pr. Maurice Kamto.
Tel n’est hélas pas le cas.
Car sous l’effet conjugué d’un couvre-feu permanent, de la propagande gouvernementale, de l’extradition suivie de la disparition forcée des leaders sécessionnistes, de la destruction systématique de villages entiers, des exécutions extra-judiciaires sous un silence assourdissant des francophones…. la situation sur le terrain ne présage pas encore hélas d’un apaisement.
Bien au contraire!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Cameroun – Horreur: Un officier de police décapité à Bamenda
L’image insoutenable a fait le tour des réseaux sociaux. La tête, sans le corps, de Paul Wana, officier de police, en service au commissariat du 3è arrondissement de Bamenda, a été retrouvée le dimanche 20 octobre 2019 dans une rue du chef-lieu de la région du Nord-Ouest.
Les sources sécuritaires soupçonnent les groupes séparatistes, coutumiers de ce genre d’exécution.
Cette découverte macabre intervient moins de trois semaines après un autre assassinat horrible qui avait choqué l’opinion. Celui de Florence Ayafor, une gardienne de prison qui travaillait à la prison de Bamenda. Ses bourreaux, après l’avoir tué, avaient mutilé sa dépouille.
Cette situation témoigne d’une escalade grandissante de la violence contre les agents de l’Etat, depuis la tenue du Grand Dialogue National.
Faisant suite à ces meurtres en série, les Etats-Unis, l’Union Européenne et l’ONU continuent d’encourager le gouvernement camerounais à tenir des discussions inclusives avec toutes les parties.
Une demande à laquelle Yaoundé oppose une fin de non-recevoir. Dans une récente interview à la CRTV, le média d’Etat, René Sadi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il n’y aura pas d’autres assises nationales après celles tenues au Palais des Congrès de Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre 2019.
Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net