Au Cameroun, la diversion institutionnalisée est plus que jamais la seule réponse que puisse raisonnablement offrir la dictature crapuleuse à une opinion publique avide de sang et des larmes.
Ainsi depuis le dernier réaménagement du gouvernement vendredi 02 octobre 2015, pas un jour ne s’écoule sans que la presse locale placarde les noms et les visages des prochaines victimes de la redoutable et redoutée “opération épervier” de Paul BIYA.
Et surtout ne leur parlez pas de la présomption d’innocence, du secret de l’instruction…. bref de toutes les garanties juridiques protectrices des libertés et des personnes.
Pour les laudateurs du régime trentenaire en place, y compris des journalistes, tout cela n’est que “fadaises de petits-blancs et/ou des ONG”. En effet sortis du gouvernement, les déchus et recalés du système BIYA – à l’article de la mort ou pas – doivent être ou sont inévitablement “éperviables”.
Triste réalité d’un pays où la culture du crime politique est devenue un art de vivre après 33 ans d’une dictature implacable.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)