Le Cameroun dégage l’impression d’un pays littéralement perdu pour la postérité, du fait notamment de l’enracinement d’une culture totalitaire dans un certain inconscient général…Avec une petite voix interne qui nous implorerait presque – réels partisans d’une alternance démocratique et acteurs de la société civile – de nous en tenir le plus éloignés possible, si nous voulons préserver nos vies et idéaux de Liberté…
C’est humain!
Vu sous cet angle, aucune personne éprise de liberté et de justice sociale ne saurait raisonnablement blâmer celles et ceux des ressortissants anglophones de ce pays en désobéissance civile vis-à-vis du pouvoir centralisé de Yaoundé depuis plus d’un an. Parce qu’ils ne peuvent simplement plus envisager un futur radieux pour leurs enfants et petits-enfants dans cette “république” inerte, sclérosée, et militarisée.
Alors de grâce Mesdames et Messieurs les partisans, courtisans, sympathisants, et thuriféraires de la dictature de Paul BIYA, FOUTEZ-NOUS LA PAIX!
Joël Didier Engo, Président du CL2P
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Cameroun: mobilisation de l’opposition en faveur des régions anglophones
Au Cameroun, une manifestation de l’opposition en soutien aux populations des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest a été réprimée, samedi 21 octobre, à Douala. Cette manifestation était organisée par le SDF, soutenu par une dizaine d’autres formations politiques et des mouvements de la société civile. Les autorités, invoquant des risques de troubles à l’ordre public, ont interdit cette manifestation, qui a été dispersée par les forces de l’ordre.
Les organisateurs avaient annoncé la marche du siècle mais, en face, l’administration a tout fait pour empêcher qu’elle se tienne. Très tôt, aux aurores, les résidences des meneurs ont été placées sous étroite surveillance policière dont principalement celle de Jean-Michel Nintcheu, député et leader régional du SDF. La veille, il avait indiqué qu’il braverait l’interdiction de manifestation servie par les autorités.
Face-à-face tendu
En milieu d’après-midi, un face à face tendu a bien eu lieu entre ces députés et les forces de sécurité, massivement déployées, avec des camions antiémeutes sur un très large périmètre, sur le site qui était censé abriter la manifestation. Des témoins ont rapporté qu’il avait finalement été reconduit de force à son domicile.
D’autres leaders ont essayé de contourner ce dispositif sécuritaire. Ils ont pu marcher sur quelques centaines de mètres avant d’être stoppés net par la police.
Risques graves à l’ordre public
L’administration, pour justifier l’interdiction de cette manifestation, préalablement autorisée, avait, quant à elle, évoqué le fait que l’objet initial annoncé par les organisateurs avait été détourné à d’autres fins, avec des risques graves à l’ordre public.
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CRISE ANGLOPHONE: LA VIDÉO DES MANIFESTANTS COURAGEUX QUI ONT BRAVÉ L’INTERDICTION ET LA RÉPRESSION DE LA DICTATURE DE PAUL BIYA SAMEDI 21 OCTOBRE À DOUALA.
À cette heure (21H30, Dimanche 22 octobre 2017) un certain nombre de leaders d’opinions (dont M. Jean Michel Nintcheu, le député de Douala issu du principal parti d’opposition SDF) sont encore retenus dans des lieux inconnus. Nous exigeons aux autorités camerounaises leur libération immédiate.