LE PARQUET GÉNÉRAL PRÈS LA COUR D’APPEL DU CENTRE (YAOUNDÉ) VOUDRAIT-IL DISCULPER LES AUTEURS PRÉSUMÉS DE L’ASSASSINAT DE MGR BALLA, QU’IL NE S’Y PRENDRAIT AUTREMENT!!!
En effet, dans un communiqué rendu public ce jour, le Procureur général Jean Fils Ntamack certifie que Mgr Jean-Marie Benoît Balla serait mort par noyade, tirant ainsi des conclusions hâtives d’une autopsie qui aurait été pratiquée sur le corps du défunt par des médecins légistes (dont on nous dit) arrivés au Cameroun le 29 juin.
Devons-nous en être surpris? Pas vraiment.
Car cet empressement à contourner voire empêcher toute enquête indépendante et approfondie sur ce décès de trop, confirme le malaise des autorités camerounaises devant une mort pour le moins encombrante.
Notre exigence de vérité, de toute la vérité, s’en trouve d’autant renforcée et déterminée. Tant, le communiqué de ce jour laisse clairement apparaître une volonté délibérée de taire un crime, comme d’autres avant lui, banalisant ainsi les assassinats de prélats au Cameroun depuis deux décennies.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Cameroun-Affaire Mgr Balla : LE PROCUREUR GÉNÉRAL CONNAÎT LA VÉRITÉ. UNE NOYADE N’EXCLUT PAS UN ASSASSINAT.
Dans une enquête criminelle dont la victimologie, c’est à dire l’étude de la personne victime d’un acte criminel, l’autopsie du corps, la scène du crime et l’environnement sont des éléments clés qui permettent aux enquêteurs de savoir ce qui s’est réellement passé. Mais, l’expertise médico-légale est encore plus déterminante parce qu’étant le véritable déclencheur d’une enquête criminelle. Raison pour laquelle dès que la police décide d’ouvrir une enquête, au delà des premières auditions qui peuvent s’intéresser à la famille, aux amis et autres, dans les heures qui suivent les résultats de l’autopsie sont autant importants que les éléments de la scène de crime, car soit ils permettent de mettre un terme à l’enquête si les enquêteurs n’ont pas obtenu d’aveu, soit ils y mettent un terme si les médecins légistes écartent une piste criminelle, soit ils prolongent l’enquête.
Dans le cas de Mgr Balla, Le procureur avait autorisé quelques heures après la découverte du corps de Mgr Balla l’ouverture d’une enquête criminelle. Cela voulait dire que les premiers éléments en sa possession lui permettait d’aller au delà la thèse d’un suicide, d’autant plus que nous étions en situation de disparition pendant 72h. En plus, Le suicide n’est pas un fait social banal. Sa répétions traduit un malaise, une crise. Selon le procureur trois autopsies se sont déroulées sur le corps de Mgr Balla. Ce qui permet aujourd’hui de penser qu’il serait mort par noyade.
Mais ce que le communiqué du procureur ne dit pas c’est s’il s’agit d’une noyade provoquée par Le décédé ce qui équivaut à un suicide, soit Mgr Balla a été contraint à se noyer. En français facile il a été jeté dans l’eau étant vivant, maintenu de force, a absorbé de l’eau avant de se noyer. Ce serait un homicide volontaire. Le communiqué du procureur est flou parce que aucun élément technique n’est fourni justement au sujet du nombre d’heures passées par le corps dans l’eau, l’absorption de l’eau, la quantité d’eau, les trachées, le corps de l’individu. Autant d’éléments qui permettent de conclure à une noyade volontaire ou involontaire.
Mais le procureur est très prudent. Sachant que la noyade n’exclut pas un acte d’homicide, il souligne dans son communiqué que les investigations se poursuivent. C’est à dire qu’il n’est pas en mesure de vous dire pour l’instant si Mgr Balla s’est suicide ou a été asassine. Il demande aux enquêtes de se poursuivre. MAIS EN VÉRITÉ AYANT LE RAPPORT D’AUTOPSIE, LE PROCUREUR CONNAÎT DÉJÀ S’IL S’EST SUICIDE OU S’IL A ÉTÉ ASSISINE. MAIS EN PARLANT DE NOYADE IL GARDE SIMPLEMENT UN FLOU.
Par Boris Bertolt