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«Je risque de finir mes 12 ans de détention sans que mon affaire ne soit jugée par la Cour suprême», déclare l’accusé.
Depuis plus de 8 ans, Paulin Abono Mouampamb l’ancien maire de la commune de Yokadouma attend le dénouement de son procès pour détournement de deniers publics à la tête de ladite commune. Des colonnes du journal Sans Détour parution en kiosque de ce Lundi 21 mars 2016, on apprend que depuis 5 ans que la Cour suprême a été saisie pour cette affaire, il n’y a eu aucune suite. Paulin Abono Mouampamb semble avoir été oublié en prison. Pourtant ses avocats affirment avoir présenté toutes les pièces demandées par la Cour.
«Je risque de finir mes 12 ans de détention sans que mon affaire ne soit jugée par la Cour suprême. Je ne demande qu’à être jugé et surtout que seul le droit soit dit», déclarait l’ancien maire écroué l’année dernière.
Le journal fait savoir qu’à en croire certaines sources proches du dossier, l’affaire était programmée pour le mois de février dernier. Ledit mois est passé et aucun procès n’a été convoqué. Dans son travail d’investigation, Sans Détour affirme avoir glané certaines informations justifiant l’oubli constaté dans cette affaire.
«Quelques explications non officielles glanées dans les coulisses de la Cour suprême voudraient justifier cet attentisme par la rentrée solennelle tardive de l’instance faîtière», écrit le journal.
C’est en mars 2008 que Paulin Abono Mouampamb a été interpellé et écroué pour cause de détournement présumés de fonds à la commune des Céans. Après avoir passé 3 mois à la prison de Yokadouma, l’ancien maire a été incarcéré à la prison de production de Bertoua en 2011. Le journal relate qu’après plus de 2 ans d’information judiciaire, il avait été condamné en instance à 30 ans de prison ferme. Une peine ramenée à 12 ans par la Cour d’appel de l’Est. Et depuis 2011, son pourvoi en cassation introduit n’a visiblement pas été examiné. Car son affaire n’a pas été jusqu’ici été appelée en audience.
«Tous les rapports et pièces exigés par la haute juridiction ont été produits comme l’exigeait la Cour», ont confié au journal la défense.
En tout cas les proches de l’accusé disent déplorer «l’inertie judiciaire» qui a empêché d’après eux, à l’accusé de bénéficier de la grâce présidentielle accordée aux prisonniers le 18 février 2014. L’affaire étant toujours pendante devant la justice.
Lilane J. Ndangue, Cameroon-info.net