Voici donc aujourd’hui la définition du “combat” pour certains,la nouvelle Pensée unique, pour lutter contre les monstrueuses violations des droits humains au Cameroun.
On surfe sur les circonstances pour assouvir ses besoins personnels.
“Moi aujourd’hui je suis parti au combat”, dixit Maître Amédée Touko, complice du moment de Patrice Nganang, chantre idéologique des théories explicatives racisantes du “sang qui coule dans les veines”.
Pourtant les tortures par électrocution des parties intimes, passages à tabac méthodiques, la “balance” (suspension à une barre de fer par les genoux ligotés + coups à plat de machette sur les plantes des pieds et ailleurs), et autres sévices psychologiques massifs, sont pratiqués au Cameroun depuis des décennies, et même depuis toujours.
A cela s’ajoutent les disparitions forcées et les exécutions sommaires. Tout ceci dans le contexte ordinaire d’arrestations et détentions arbitraires, absences de jugements et entraves judiciaires en tout genre et de conditions carcérales innommables.
La répression par le régime “de Paul Biya” a pris un tournant exponentiel depuis notamment l’exacerbation de la crise anglophone (née en 1961) en fin 2016, et de l’élection présidentielle d’octobre 2018. Sans oublier la répression arbitraire et indiscriminée contre les civils au Grand-Nord dans le cadre de la lutte contre Boko Haram depuis près de 10 ans.
Tous se rappelleront des levées de boucliers au Cameroun contre un rapport de 56 pages – accablant – en 2016 d’Amnesty International sur entre autre les exactions de l’armée nationale camerounaise sur les populations civiles.
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Les “on ne savaient pas que c’était comme ça” semblent de plus en plus justifier sur les réseaux sociaux les velléités belliqueuses et tyranniques d’individus qui se réclament détenteurs de la Vérité unique.
Ces ‘patriotes’ qui aujourd’hui défendent bec et ongles un style de combat où la perversité narcissique se mêle à une soif décomplexée de pouvoir à la machette, verbal et cybernétique, ne font pas moins dans la dentelle dans leurs représailles de tout esprit qui ne les suit pas à la lettre.
C’est ainsi qu’au moindre signe de désaccord ou même de réticence, le contradicteur impudent se prend dans les dents une bastonnade langagière sardonique à souhait, appuyés par des bonnes âmes qui se sentant perdues cherchent Messie-Gourou désespérément.
Si l’imprudent résiste encore, il subit la censure capitale par blocage et au pire déchiqueté publiquement.
Tout ceci se passe sur Facebook tous les jours. La révélation d’âmes torturées, complexées, frustrées par le manque de pouvoir et qui prennent leur pied dans l’écrabouillement grossier de leurs congénères.
Encore une génération de perdue?
À quand l’émancipation, la vraie?
https://www.facebook.com/hortense.ivaa/videos/1620182051446898/