Depuis la publication de ce Tweet du Président de la République qui évoque le pardon et l’oubli, il ne m’est venu d’autres explications en tête que celle de la RÉCONCILIATION qu’il voudrait activer dans les prochains jours ou les prochains mois .
Le pardon et l’oubli à mon avis interpellent en premier chef LA JUSTICE. Cette institution qui est censée être au cœur de l’équilibre sociétal et le principal facteur qui régule nos pulsions, nos fantasmes, nos illusions ,et nos passions plurielles.
Un pays sans Justice est semblable à une jungle où les animaux les plus féroces font la loi et la dictent aux félins et autres rapace sans force.
Notre pays n’en est malheureusement pas loin. Des acteurs institutionnels et non institutionnels en sont aujourd’hui à instrumentaliser la justice et ses acteurs au point d’en exacerber la frustration. Or,toute frustration est porteuse de violence.
Le Cameroun d’en haut de par les nombreuses frustrations qu’il fait subir au Cameroun d’en bas, est devenu en soi crisognenique .
Il faut par conséquent désamorcer cette bombe.Seul le Président de la République en ce moment peut.Il faut qu’il lance des signaux politiques susceptibles de ramener la désescalade.
Ceci passe inéluctablement par la libération de tous les prisonniers politiques. La libération sans conditions du Professeur Maurice KAMTO et de ses sympathisants,la libérations des prisonniers anglophones.Une pensée pour certains de leurs leaders, Mancho BBC et Général Ngalim avec lesquels j’ai partagé mon exil carcéral.
Dans cette lancée, il faudrait libérer tous ceux qui dans le cadre de l’opération Epervier, la justice a formellement prononcé leur acquittement mais continuent de rester en prison. C’est le cas de l’ancien Ministre d’état , Secrétaire général à la présidence de la république, Jean Marie Atangana Mebara. Peu de camerounais ignorent aujourd’hui que cet homme a été acquitté, blanchi avec ordre de mise en liberté immédiate en mai 2012 par une collégialité conduite par le Juge Schilk à la cour d’appel du Centre à Yaoundé. Qu’est ce qui explique qu’il soit encore à ce jour sous les barreaux? Pourquoi un tel acharnement ?
À côté de lui, d’autres qui aux travers de leurs publications ont pu étaler toute la démonstration nécessaire qui interroge sur leur emprisonnement. Les cas des Ministres Marafa , Urbain Olanguena Awono, et bien d’autres dont les procès interrogent à l’instar de Jean Baptiste Nguini Effa, Iya Mohammed ou même les professeurs Dieudonné Oyono et Bekolo Ebe. Ils méritent d’être libérés et retrouver leurs familles.
Par cet acte , le Président de la République aura donné SENS à son Tweet de ce jour.PARDONNER ET OUBLIER ET TENDRE VERS UN BUT COMMUN.
Puisse Dieu l’en inspirer.
Par David Eboutou