“Ne soyez pas aveuglé par l’injustice, Ne la couvrez pas, Ne la rendrez pas propre, Ne la célébrer pas. Car quelque soient les apparences et ce qu’ils sont et font …
« Les injustes n’hériteront pas du royaume des cieux » Bible 1 corinthiens 6:9″
Cher Monsieur,
Sur interpellation d’un ami,je viens de parcourir sur le site Gazetti237, la lettre que vous avez adressée à Monsieur Xavier MESSE, ancien responsable de vision 4.
Ce n’est pas tant votre lettre à ce maître du journalisme camerounais internationalement reconnu qui m’intéresse, mais plutôt une phrase que vous y avez glissé à sa fin à savoir
« La seule manière pour toi de sortir honorablement de cette gadoue judiciaire dans laquelle tu t’es engagé. Même le tonitruant Sapack était venu faire amende honorable à sa sortie de taule.
AMOUGOU BEliNGA est un LION ,un lion ne bagarre pas avec les souris »
Cher Monsieur OBAMA, en lisant votre évocation du nom de Monsieur Patrick SAPACK qui serait venu faire amende honorable à sa sortie de prison auprès de Monsieur AMOUGOU BELINGA, j’ai eu beaucoup de tristesse en tant que son Avocat dans cette affaire que vous évoquez de manière sibylline, pour vous enorgueillir.
Ce n’est pas tant, une fois de plus l’attitude de Monsieur SAPACK, peut-être, dans un élan de pardon ou de réconciliation avec son adversaire d’hier qui m’éprouverait , car entre autre, je suis un prédicateur de la parole de Christ qui demande aux hommes de se pardonner mutuellement, mais c’est votre arrogance démesurée à vouloir blanchir incidemment l’injustice dont a été victime Monsieur SAPACK et son ami David EBOUTOU de la part de votre patron, qui m’horripile.
Surtout quand je pense que pendant 08 mois , j’ai sacrifié mes activités professionnelles en France pour venir défendre gratuitement ces deux jeunes camerounais, victime d’une détention abjecte tout simplement parce qu’ils avaient osé revendiquer une juste rémunération de ce qui leur était dû, illustrant parfaitement cette justice des forts qui donne toujours raison aux plus forts, qui déshumanise les faibles , les pauvres en les sanctionnant tout simplement parce qu’ils sont faibles et pauvres.
Comment pouvez-vous si éhontément, même si masqué, vouloir donner raison à votre patron alors qu’il a été démontré devant la justice sans contestation aucune de sa part, que Patrick SAPACK et David EBOUTOU ont négocié et obtenu un marché de communication en république du Congo à hauteur de 700 millions de francs CFA pour le compte de la chaîne Vision 4 qui vous emploie?
Monsieur OBAMA,savez -vous que votre patron avait porté plainte à ces jeunes communicateurs pour des faits de faux et d’escroquerie prétendant qu’ils avaient fait fabriquer une facture de 200 millions au nom de vision 4, pour se faire payer faussement en ce nom par la présidence de la République du Congo ?
Mais savez- vous que le jour des débats, votre patron par la voix de ses Avocats, a déclaré n’avoir jamais produit cette fausse facture pour laquelle David et Patrick ont été mis en détention provisoire par ce même juge BIAS dont le nom ressort dans l’affaire AMOUGOU BELINGA contre Xavier MESSE , comme si ce jeune magistrat que j’ai connu autrefois brillant et promis à une belle carrière, ne tombait curieusement que sur les affaires dans lesquelles votre patron est concerné ?
A cette allure, faudrait-il, peut-être vérifier si, d’autres coïncidences pareilles n’ont pas été constatées dans d’autres affaires pendantes le concernant. Auquel cas,avéré, il serait tout à fait légitime de s’interroger comme le fait Xavier MESSE dans une précédente sortie, dans laquelle,il décrie les conditions qu’il juge scabreuses de la nullité de sa citation directe , prononcée parce qu’il n’y figurait pas la filiation de ses parents dans l’acte ! Mon DIEU !
Monsieur OBAMA, savez -vous que finalement votre patron n’a pas pu démontrer devant les juges, la tentative d’escroquerie et le faux en écriture privée pour lesquelles, il avait porté plainte ?
Savez-vous que Patrick SAPACK que tu qualifies au passage de tonitruant et son ami David EBOUTOU, n’ont pas été finalement reconnus coupables pour ces faits d’escroquerie et faux en écriture privée ?
En termes simples, les affirmations de votre patron souvent claironnées dans vos émissions, accusant Patrick SAPACK et David EBOUTOU de faussaires et d’escrocs ont été déclarées fausses par l’équipe de magistrats conduite par le très compétent et brillantissime juge AMVELLA BIDJO dont certaines sources font état d’une curieuse coïncidence entre le rendu de cette décision courageuse et son cantonnement dans le jugement des affaires sociales.
Savez-vous Monsieur OBAMA, que la condamnation de Patrick SAPACK et David EBOUTOU repose sur le fait qu’il leur était simplement reproché d’avoir utilisé Facebook pour lancer des appels au paiement de ce qui leur était dû par votre patron ? C’est pour ça, uniquement qu’ils ont été condamnés.
Et c’est pour cette raison qu’un appel a été fait parce que nous considérons en droit que demander ou exiger un paiement à un débiteur sur facebook n’est pas une infraction.
Monsieur OBAMA, retenez le, une fois pour toute, même si Patrick SAPACK s’est rapproché de votre employeur,même s’il vient se courber et s’agenouiller, ce dont il est libre de faire, il n’en demeure pas moins, qu’il est une victime de l’injustice d’un puissant comme toi-même tu l’as écrit : «AMOUGOU BEliNGA est un LION »
Oui, comme ce lion de Lafontaine qui a toujours eu raison même s’il a tort en vertu de cet adage : « La justice du plus fort est toujours la meilleure »
Monsieur OBAMA,cette fameuse amende honorable de Patrick SAPACK, dont vous vous réjouissez avec tant d’insensibilité et qu’il aurait faite à la sortie de prison devant son bourreau n’est que l’illustration de ce que les hommes de justice et de vérité dénonceront sans fin à savoir, ces victimes obligées de remercier et de s’excuser sans raison auprès de leurs bourreaux afin de donner à ces derniers bonne conscience que le mal qu’ils ont fait est devenu le bien. Comme en date le cas de ce célèbre musicien torturé au sang, subissant un traitement inhumain et dégradant dans un service de sécurité et qui est contraint de reconnaître qu’il est à l’origine de sa torture, comme si, celle -ci était légale.
Monsieur OBAMA, pour finir ce conseil de vie : Ne soyez pas aveuglé par l’injustice, Ne la couvrez pas, Ne la rendrez pas propre, Ne la célébrer pas. Car quelque soient les apparences et ce qu’ils sont et font :
« Les injustes n’hériteront pas du royaume des cieux » Bible 1 corinthiens 6:9
Christian NTIMBANE BOMO
Avocat dans la vie civile
Serviteur du Dieu Vivant dans la vie spirituelle.
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La justice et ses juges
Par Xaxier Messe
Mardi 23 avril dernier, le juge Bias a pris la décision souveraine d’annuler ma citation directe dirigée contre les nommés MM Jean-Pierre Amougou Belinga et Jean-Jacques Zé pour diffamation. Il a pris sa décision devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé, Centre administratif.
Ce juge a motivé sa décision parce que selon lui, le plaignant que je suis n’était pas totalement pas identifié dans la citation. Plus exactement, que les noms de mon père et celui de ma mère n’y figuraient pas expressément. Me Léonard Ndèm, un de mes conseils a rappelé au Tribunal « que le juge est le seul habilité à procéder à l’identification des parties et même des témoins devant la barre ».
Mes conseils ont rappelé également à ce juge que le défaut de l’indication de mes parents, cet exploit était sans influence sur mon identité qui s’y trouvait. Ces conseils sont allés même plus loin en relevant qu’il n’y a aucune disposition dans le Code de procédure pénale qui sanctionne une telle citation de nullité. Peine perdue, la décision du juge Bias était déjà prise.
Même la demande de rabattement de délibéré sollicitée quelques jours avant pour produire l’identification de l’autre Co-prévenu, le nommé Jean-Jacques Zé, cette demande n’a pas été prise en compte. C’est ainsi qu’il a classé mon dossier et passé aussitôt à un autre, me condamnant même à payer les amendes et les dépens.
Je relève par ailleurs que M. Jean-Pierre Amougou Belinga a régulièrement reçu ma citation directe; il a pris connaissance de son contenu, et a demandé au Tribunal d’être jugé en son absence, et que la décision qui adviendrait soit contradictoire à son encontre.
Le juge Bias avait un air sérieux, convaincu de faire du bon travail. Il arborait d’ailleurs sur son corps pour la circonstance, les symboles que l’Etat du Cameroun lui avait conférés pour dire juste le droit en son nom. Ces symboles aux couleurs nationales étaient posés sur ses épaules de costaud.
J’avais saisi la justice le 18 juillet 2018 après avoir attendu 4 mois un acte du PDG du groupe pour s’excuser de son erreur. J’estime que, pour mettre un terme à une collaboration contractuelle entre le groupe Anecdote et moi, Amougou Belinga avait choisi la mauvaise manière en faisant diffuser sa décision bourrée d’incongruités et de calomnie par sa télé Vision4. Cette décision était lue par le journaliste Jean-Jacques Zé à l’ouverture du journal télévisé du 04 avril 2018. Il est considéré par la loi comme auteur d’un article diffamatoire. La décision soulignait que, le Directeur des Rédactions que j’étais à l’époque « n’avait pas atteint les objectifs qui lui avaient été assignés … et que par conséquent, il était relevé de ses fonctions… et limogé ».
J’avais estimé que, au vu du travail abattu au sein de ce groupe en 12 mois seulement, cet acte, par sa méthode et son contenu, n’était rien d’autre qu’une « atteinte délibérée à ma considération, à ma réputation, à mon honneur et à mon professionnalisme reconnu au plan international ». Pour ces motifs, j’avais assigné les concernés en justice pour diffamation, afin d’obtenir réparation selon les procédures et les lois de la République.
Cette plainte introduite dans le circuit classique, fit une curieuse balade du bureau du procureur à celui du procureur général, jusqu’à la Chancellerie, avant d’être finalement enrôlée ! Le ton était donné sur ce à quoi je devrais m’attendre de ma citation. L’acte du juge Bias ne me surprend donc pas. Ce magistrat au physique rassurant, savait qu’il prendrait beaucoup de risques en laissant les accusés aller à la barre. Tout est contre eux : les tâches accomplies par moi avec preuves, la loi de décembre 1990 sur la Communication sociale, les articles du Code pénal en matière de diffamation… Il fallait donc mettre à l’abri d’une humiliation à la barre, MM Jean-Pierre Amougou Belinga et Jean-Jacques Zé en annulant purement et simplement ma citation ! Mais la justice camerounaise ne se limite pas au juge Bias. Elle a d’autres instances. Elles seront sollicitées.
Quant au juge Bias, il n’a pas donné le sentiment de faire honneur au fauteuil qu’il occupe et aux symboles de la nation qu’il arbore. Je souhaite qu’il lise ce post pour lequel je prendrai des dispositions pour en assurer la diffusion la plus large sur toute la planète. J’en ai les moyens. Ses enfants dans leurs écoles seront interrogés par leurs camarades sur le bien fondé de l’acte posé par leur père. Les enfants sont très curieux ! A lui de leur donner des réponses vraies.
Je suis serein. Je ne suis pas certain que le juge Bias affiche de son côté la même sérénité quant à la manière dont il a conduit ma citation, tellement les textes en matière de diffamation dans la presse sont clairs et simples d’application !
Au Cameroun, on s’en remet à la Justice pour la forme. On s’en remet à notre justice pour déranger la conscience des juges comme ceux qui avaient la charge de gérer ma citation. On s’en remet à notre justice pour alimenter les pages de l’Histoire. L’annulation de ma citation par le juge Bias participe de tout cela. C’est aussi un élément important pour le regard que nous posons sur notre justice et ses juges. Ringo avait chanté : « Oh juges, comment juger, sans savoir où est la vérité ? ». Je voudrais rajouter à cette question pertinente une autre: « Oh juges, pourquoi et comment juger, tout en dissimulant la vérité ? »