Selon des informations concordantes, notamment de ses proches, le prisonnier politique Aboubakar Siddiki aurait été libéré en catimini et dans l’indifférence générale des médias par la justice militaire camerounaise qui le maintenait en détention arbitraire depuis Octobre 2014.
M. Siddiki chef d’entreprise et opposant politique originaire du Nord où sévit le groupe terroriste Boko Haram, était une des victimes avec le notaire Abdoulaye Harissou (aujourd’hui en libérté) de la cabale judiciaire orchestrée par les sécurocrates du régime en place, à travers une interminable parodie de procès qui se tenait devant le tribunal militaire de Yaoundé pour :
– «outrage au Président de la République»,
– «hostilité contre la patrie et révolution»,
– « complicité d’assassinat »
– et «port et détention illégale d’armes de guerre».
En effet au Cameroun la lutte légitime contre le terrorisme a aussi hélas rimé ces dernières années avec la restriction des libertés et la répression politique, précisément de quelques personnalités ciblées originaires du Nord dont les sécurocrates du régime tenaient absolument à associer au célèbre prisonnier politique Marafa Hamidou Yaya.
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Nous souhaitons un bon processus de reconstruction post-carcéral à M. Siddiki.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P