LA PLACE DU REPORTER EST SUR LE TERRAIN PAS DANS UNE CELLULE !
Ils n’ont pour cela besoin d’aucune carte de presse, d’aucun pass, d’aucun badge d’un journaliste. Ils n’ont en bandoulière, dans les poches et l’esprit, que leur liberté, valeur sacro-sainte, chèrement conquise à la Révolution sur les décombres de l’Ancien Régime.
Et puis, a t-on déjà vu, dans ce pays-ci, un citoyen, qui ne commet aucune violence, être arrêté juste pour avoir interpellé le président de la République dans la rue, dans un Salon public où toute autre cérémonie, endroit où l’accès est libre? De mémoire d’homme, non!
Alors, comment comprendre qu’un fait concerne, d’une part, le président français et qu’un journaliste soit interpellé au Cameroun, sous le prétexte que sa carte de presse aurait permis à un activiste camerounais de passer entre les mailles du filet et, que d’autre part, aucune plainte ne soit connue contre cet activiste concernant ce fait?
Les auteurs de cette cabale, mus par de sombres desseins, rendent un bien mauvais service à notre pays. Laissant penser qu’au pays de Mongo Beti, l’on peut – encore ?- sous des motifs spécieux, sans fondements, vous envoyer au trou, vous conduire au bagne avec la facilité des bourreaux de Kafka.
Pour Éric Kouatchou, je m’engage