M. Kouotou NSANGOU Aboubakar Sidiki connu sous le nom de Sidick NSANGOU est un libre penseur, écrivain, journaliste et blogueur camerounais détenu arbitrairement depuis le 10 mai 2019 en raison de ses opinions.
En effet le 10 mai 2019, de retour d’un voyage en République du Congo (Brazzaville), Sidick NSANGOU est interpellé par les services de renseignements du Cameroun à l’aéroport de Yaoundé. Il lui est reproché de participer à «une conspiration contre l’État à travers des captures d’écran sur Facebook».
Après une longue audition par 3 éléments de la gendarmerie y compris le Commandant du service Central de la Recherche Judiciaire au Cameroun, en l’absence d’un avocat, il est placé en garde à vue pendant 17 jours dans une cellule dans des conditions inhumaines et dégradantes enfermé, séquestré sans bain de soleil, ni droit de visite.
Le 27 mai 2019, il est envoyé devant le tribunal militaire et comparait devant le Commissaire du Gouvernement.
Après 3 questions sur les vraies fausses captures d’écran, Sidick NSANGOU est renvoyé pour complément d’enquête au Secrétariat d’État à la Défense n°22. La 1 ère analyse faite sur les captures d’écran du journaliste blogueur en la possession des enquêteurs ne donne pas suffisamment d’éléments pour confirmer que le journaliste blogueur Kouotou Nsangou ABOUBAKAR Sidiki, participe effectivement à la conversation incriminée.
Aussi sur la page Facebook du journaliste visitée, ainsi que son direct sur Youtube n’ont pu accréditer que le journaliste blogueur en aucun cas n’a participé à des actes de violence quelconque relatifs à une «conspiration contre L’État du Cameroun ».
Autant de raisons qui amènent Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale ainsi que le Comite de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) à:
- Dénoncer l’arrestation et la détention arbitraire du journaliste blogueur le 10 mai 2019;
- Condamner avec fermeté la recrudescence des arrestations par les services de renseignements (police en civil) au Cameroun.
- Exiger La libération sans condition du journaliste blogueur Kouotou Nsangou Aboubakar Sidiki et l’abandon de toutes les charges devant le tribunal militaire.
Enfin le REDHAC, ses membres, et le Comité de Libération des Prisonniers Politiques demandent à l’État du Cameroun de respecter les institutions régionales et internationales des droits humains opposées notamment à la comparution des civils devant les tribunaux militaires, en conformité avec :
1) Les directives et principes sur le droit à un procès équitable et à l’assistance judiciaire en Afrique de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples ( CNDHP)
Partie L Droit des civils a ne pas être jugés par un tribunal militaire
(a) « Les tribunaux militaires ont pour seul objet de connaître des infractions d’une nature purement militaire commises par le personnel militaire. »
(b) « Les tribunaux militaires ne peuvent, en aucune circonstance, juger des civils…
2) Les Principes et directives sur les droits de l’Homme et des Peuples dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (2015) (CADHP)
Partie 4: Droit a un procès équitable
B. Tribunaux militaires ou autres juridictions spéciales: « Les tribunaux militaires ne seront en aucune circonstance, tels qu’ils soient, compétents pour juger les civils. Les tribunaux militaires auront pour seul objet de connaître des infractions d’une nature purement militaire commises par le personnel militaire… »
Par conséquent le REDHAC, ses membres et le Comité de Libération des Prisonniers Politiques réitèrent que cette arrestation, détention est non seulement illégale, arbitraire, mais elle est NULLE ET DE NUL EFFET ,car portant atteinte de la façon la plus flagrante aux normes internationales et régionales suscitées.
POUR LA LIBÉRATION IMMÉDIATE ET INCONDITIONNELLE DU JOURNALISTE BLOGUEUR KOUOTOU NSANGOU ABOUBAKAR SIDIKI
CONTACTER :
– M. Paul Biya, Président de la République, Présidence de la République, Palais de l’Unité, 1000 Yaoundé, Cameroun, Fax +237 222 08 70 ;
– Chief Dr. Joseph Dion Ngute, Premier ministre et Chef du gouvernement, Primature du Cameroun,
Fax : +237 22 23 57 35 et courriel : spm@spm.gov.cm;
– M. Laurent Esso, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ministère de la Justice, 1000 Yaoundé‚
Cameroun, Fax : + 237 223 00 05;
– M. Joseph Beti Assomo, Ministre Délégué à la Présidence de la République chargée de la Défense
B.P1000 Yaoundé‚ Cameroun, Fax +237 223 59 71;
– M. Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Fax : + 237 222 37 35;
– Dr. BANDA Chemuta Divine, Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL), Tel : +237 222 61 17, Fax : +237 222 60 82, E-mail : cndhl@iccnet.cm;
– La Mission permanente de la République du Cameroun auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, rue du Nant 6, 1207 Genève, Suisse, Fax : + 41 22 736 21 65, Email :mission.cameroun@bluewin.ch;
– L’Ambassade de la République du Cameroun à Bruxelles, 131 av. Brugmann, 1190 Forest, Belgium,
Tel : + 32 2 345 18 70 ; Fax : + 32 2 344 57 35 ; Email : ambassade.cameroun@skynet.be;
– Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie: à Yaoundé: Email: atraore@ohchr.org: tél.: +237 222 21 24 75/222 21 24 77;
PRIÈRE D’ÉCRIRE ET D’APPELER ÉGALEMENT LES REPRÉSENTATIONS DIPLOMATIQUES DU CAMEROUN DANS VOS PAYS RESPECTIFS.
Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC)
Bureau : +237 233 42 64 04
Port :
+237 697 61 81 95
+237 681 23 89 96
Email: redhac.
Site Web: http://www.redhac.info/
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
Identification R.N.A. : W751225865
No de parution au journal officiel : 20140038
Identifiant SIREN: 808 490 130
Identifiant SIRET: 808 490 130 00016
Adresse postale: 8 Cour des Fabriques
70 rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris
Tel: (33) 6 41 40 06 23
E-mail: contact@cl2p.org