Le torchon tribaliste ci-dessus à la solde du dictateur Paul Biya sert à l’opinion publique ce que le tyran et ses conseillers lui ont vraisemblablement dicté: “Les fils du Centre et du Sud sont-ils maudits?”
Ne soyons pas dupe de la manœuvre politicienne.
Mais leur arrivent-ils de temps en temps de se demander ce que l’Histoire (la vraie, notamment lorsqu’elle réhabilitera tous ces bouc émissaires entre-autres Beti) retiendra de Paul Biya et de son cirque judiciaire à tête chercheuse? Si ce n’est la marque honteuse d’une des pires tyrannies africaines de ce début de siècle.
Gare à celles et ceux dans la presse qui s’y seront ainsi lourdement compromis.
Je constate malheureusement sans pour autant être surpris que tous les tribalistes pathologiques que comptent ce pays à l’intérieur comme dans sa diaspora s’engouffrent aussitôt dans cette brèche ouverte par ce torchon à la solde du tyran, comme si le régime de ce dernier n’aura compté et fonctionné qu’avec ou grâce à des “ressortissants bétis”, qui seraient donc sans distinction “maudis” et parés de tous les maux, pendant que tous les autres (les Niat, Cavayé et j’en passe) seraient tellement vertueux que leurs fortunes colossales accumulées (et par lesquelles ils érigent même des fondations dites caritatives) relèveraient du don du saint esprit.
Quand des gens ont délibérément choisi de patauger dans la merde, rien n’y fait…
Mais j’appelle ces tribalistes pathologiques à refréner leurs envolées haineuses, parce que je peine à croire un seul instant que même en leur livrant en pâture – comme le fait cyniquement Paul Biya – l’élite politique Beti depuis 1997 (date de l’incarcération arbitraire du Pr TItus Edzoa), ce dictateur leur remettra ce qu’il considère comme son pouvoir divin sur un plateau. J’en doute sérieusement et c’est mal connaître le machiavélisme du personnage.
Il est simplement entrain de préparer les conditions d’un chaos après lui. Car nombre de décideurs Bétis promus notamment dans des postes de commandement ne se laisseront certainement pas lyncher sur la place publique, comme tous ces infortunés jetés en prison. Cela n’augure ni plus ni moins que de la fin de cette république plurielle et diverse, débarrassée de la corruption puis du cancer du tribalisme institutionnalisé, à laquelle nombre d’entre-nous aspirons et revendiquons en toute neutralité au quotidien.
Pauvre Cameroun!
JDE
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CAMEROUN: OPÉRATION ÉPERVIER /C’EST PAUL BIYA LA HONTE DU PEUPLE BETI
Par Michel Biem Tong, Web journaliste à hurinews.com
et neveu (mo’ u’ kal en menguissa) de beti
Non, chers confrères du journal l’Épervier. La quasi-totalité des élites beti dont Paul Biya a fait prisonnier politique n’ont en rien trahi la nation. Ces élites du Centre Sud ne sont en rien maudites. C’est Paul Biya, un beti yezoum, le véritable traître de la Nation qui perverti la justice pour décimer la fine fleur de l’élite qui gouverne au Cameroun, plus précisément celle beti, afin de régner à vie.
Sur le plan de la géopolitique électorale,
le Centre, le Sud et l’Est sont considérés comme des bastions incontestables du RDPC, le parti de Paul Biya. Toutes les élites de ces 3 régions en majorité habitées par les beti doivent être acquises à la cause de Paul Biya. Ainsi, tous les cadres beti qui émergent, qui s’illustrent par leur compétence, leur indépendance d’esprit ou alors qui se soucient du bien-être de la population sont combattues et détruites.
En juin 1997, Victor Ayissi Mvodo, un beti ewondo de Mfou au caractère bien trempé est mort à Paris dans des conditions non encore élucidées jusqu’ici. L’ancien tout puissant ministre de l’Administration territoriale sous le régime Ahidjo voulait affronter Paul Biya lors de la présidentielle d’octobre 1997. La même année, l’ancien secrétaire général à la présidence Titus Edzoa (beti ewondo) a été jeté en prison après avoir démissionné du gouvernement Biya et porté sa candidature à la présidentielle de cette année-là.
Depuis 2006,Paul Biya a lancé l’Operation Épervier pour soi-disant lutter contre la corruption. Mais en réalité, il s’agissait de se défaire des élites beti qui lui faisaient ombrage. l’ancien DG du Feicom, Emmanuel Gérard Ondo Ndong, digne fils ntoumou, a brillé par des investissements en termes d’infrastructures à Ambam dans la Vallée du Ntem, au sud, ainsi que par ses actions en faveur des couches défavorisés. Aujourd’hui, il purge une peine de 30 ans de prison au camp militaire du SED pour des détournement qui pourtant profitaient à Chantal Biya. L’ancien secrétaire général à la présidence, Jean Marie Atangana Mebara, noble beti ewondo des mebarkono est en prison depuis bientôt 10 ans sans preuves de détournement.
Atangana Mebara a marqué les esprits des étudiants camerounais par son dynamisme du temps où il fut ministre de l’Enseignement supérieur à tel point qu’a son départ de ce ministère pour la présidence, des étudiants et des enseignants sont allés le remercier pour toutes les réformes apportées dans le secteur de l’Enseignement supérieur. L’ancien ministre de la Santé Urbain Olanguena Awono, un noble beti menguissa de Polo dans la Lekie, docteur en droit des affaires, est en prison depuis 10 ans pour rien. Grâce à son sens de l’organisation, à son leadership et son esprit d’initiative, le secteur de la santé a drainé des centaines de milliards de FCFA de plusieurs bailleurs de fonds internationaux. C’est grâce aux réformes sous son impulsion que le Cameroun a atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Polycarpe Abah Abah, ancien ministre de l’Economie et des Finances et digne fils beti fong de Zoetele, brillant fiscaliste, nous a permis d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Il a également donné de l’emploi aux jeunes du temps où il fut directeur des Impôts ainsi qu’aide les populations de sa contrée. Mais sur la base de fausses accusations de détournement de fonds publics, Paul Biya l’a jeté au SED.
D’autres élites beti ont eu plus de chance en s’échappant de la justice aux ordres de Paul Biya. C’est le cas de Dieudonné Ambassa Zang. Noble beti ewondo, mvog owoundjouli de Mendong par Mfou a été une élite politique très en vue dans la ville de Mfou. En plus d’être l’homme politique le plus en vue dans cette localité et très aimé des populations, il a aussi été un haut commis de l’Etat rigoureux. Ministre des Travaux publics, il a combattu les réseaux de corruption au sein de ce ministère. Cela lui a valu des menaces de mort. Député du parti au pouvoir, il a été l’un des rares à critiquer les cadrages budgétaires du gouvernement. Paul Biya a utilisé ses magistrats aux ordres pour monter un faux dossier d’accusation contre lui. Ambassa Zang est aujourd’hui réfugié politique en France.
Chers confrères du journal l’Épervier, le peuple beti n’est pas un peuple de voleur. C’est un peuple de nobles, de seigneurs, réputé pour son sens de la dignité et son dynamisme . Or Paul Biya, beti yezoum, est une honte pour ce peuple dont il est pour dont il est pourtant le fils. Son pouvoir, il l’utilise non pas pour construire le Cameroun mais pour jouir de son pouvoir et de l’argent du contribuable et nuire à ceux qui l’empêchent de jouir de son pouvoir. La preuve, il est parmi les 10 chefs d’Etats les plus fortunés d’Afrique avec 120 milliards de Francs CFA. La preuve, les villes et villages beti manquent d’eau, de routes, d’électricité et les populations vivent dans la misère et dénuement depuis 36 ans. Même les populations du Dja et Lobo dont Paul Biya est originaire ne peuvent se targuer d’être mieux loties. Les élites beti qui ont le souci d’élever le standard de vie des populations, qui sont compétentes et se caractérisent par leur franc-parler sont jetées à la vindicte populaire, en prison ou contraint à l’exil.
Peuple Ekang, où est passé ton “ati” ( ta dignité) ? Vas-tu laisser Paul Biya détruire tes illustres fils en attendant que tu sois sa prochaine victime ? Tu es un seigneur, un guerrier, alors désavoue Paul Biya en votant contre lui lors de la présidentielle d’octobre 2018 car non seulement il a détruit le Cameroun mais aussi il est la honte des beti be nanga.
Michel Biem Tong, Web journaliste à hurinews.com, correspondant du CL2P au Cameroun