Ces personnes toujours en garde à vue ont été interpellées le 6 octobre dernier. Le collectif d’avocats condamne la détention « abusive ».
12 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ont été libérés le lundi 12 octobre 2020 à Mbouda dans le département des Bamboutos, région de L’Ouest. Ces personnes ont été interpellées le 6 octobre alors qu’ils participaient à une marche pacifique. Cette libération ne met pas encore une fin au calvaire que vivent toutes les personnes interpellées ce jour.
A en croire un avocat, 151 militants interpellées dans cette ville sont encore dans les mains des forces de défense de l’ordre et de sécurité. Le collectif d’avocats condamne la détention abusive et exige la libération de ces personnes interpellées, au moment où il « exprimait de manière pacifique un droit constitutionnel reconnu et encadré dans tous les instruments juridiques nationaux et internationaux », explique un avocat.
Depuis le 22 septembre 2020 que le MRC a lancé les marches pacifiques pour exiger le départ du président de la République du pouvoir. Plus de 600 personnes ont été interpellées dans les villes de Bafoussam, Yaoundé, Douala, Dschang. A ce jour, environ 500 militants sont toujours en détention malgré l’expiration de leur délai de garde à vue. Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto et Alain Fogue, le trésorier du parti sont toujours détenus au secrétariat d’État à la défense alors que le délai de la garde à vue administrative a pris fin depuis le 7 octobre 2020.
La semaine dernière, 25 militants en fin de garde – à vue administrative et toujours en détention au commissariat central n°1 de Yaoundé ont exigé en vain leur libération. Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont réagi le 12 octobre au sujet de la situation politique qui prévaut depuis quelques semaines au Cameroun. Réunis à Genève, ces experts ont demandé la libération de toutes les personnes interpellées depuis le 22 septembre 2020.
Depuis le 17 septembre 2020, Maurice Kamto, le président national du Mrc est assigné à résidence surveillée à son domicile à Yaoundé. Ses avocats dénoncent cet acte sans aucune notification qui a été pris par les responsables de la police, de la gendarmerie et de l’administration territoriale.
Source : Le Jour