Sans sombrer dans la délation ou l’inquisition, l’on est quand même surpris de la curieuse mansuétude du système judiciaire du Cameroun à l’égard des fortunes immenses accumulées – forcément mal acquises – par les “Fils du Président”: Edgar Alain Mebe Ngo’o (Ministre des Transports), Louis-Paul Motaze (Ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire), et autres proches parents de M. Paul BIYA.
L’immunité toute présidentielle s’étendrait-elle aussi à sa famille élargie et putative?
Surtout quand on sait qu’il a parfois suffi de simples rumeurs ou supputations de “détournements de deniers publics”, pour que certains grands commis de l’État soient jetés en pâture à l’opinion publique, déférés devant le tribunal criminel spécial (TCS), puis maintenus sans un commencement de preuve dans les mouroirs de la république du Cameroun, où ils y croupissent encore dans l’indifférence quasi générale.
Alors Mebe Ngo’o, Motaze, et consorts….éternels ministres intouchables du “Renouveau”???
Appliquer au plus vite l’article 66 de la constitution du Cameroun, relatif à la déclaration de patrimoine des hautes personnalités de la république, éviterait certainement cette impression malheureuse d’un deux poids deux mesures, porteur à terme d’une déstabilisation des institutions et d’infinis règlements de comptes personnels.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)
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LA FORTUNE DE MEBE NGO’O
Source: «LE CAMEROUN c’est le CAMEROUN» https://www.facebook.com/
Un Ministre dont l’incompétence énerve le président dans tous les sens
Edgard Alain Mebe Ngo’o a échappé jusqu’ici miraculeusement à l’opération épervier, qu’il a instrumentalisé pour humilier Polycarpe Abah Abah, et l’ancien Ministre de la santé Olanguena Awono, interpellés en 2008. En effet, les cameras de la CRTV dans les cellules de la PJ, c’est lui. Il a même poussé le bouchon au point de vouloir faire arrêter Ze Meka, mais le Bad Boy n’a eu la liberté sauve que grâce à l’ambassadeur de France qui a décapité les mensonges de Mebe Ngo’o dont voici l’immense fortune.
La très officielle CRTV a évoqué ce matin, il est vrai dans une émission satirique (Thermostat), les affirmations de plus en plus persistantes sur la fortune de Mebe Ngo’o. Elle serait immense selon le journal La Météo cité par la Crtv.
Extraits de La Météo :
Dans une lettre ouverte, Jules Koum Koum, le Directeur de publication du journal, ”Le Jeune observateur”, “répond à Edgar Alain Mebe Ngo’o, alias Bébé-dog.” La livraison du bimensuel, le 29 décembre 2010, dénonce au passage la “boulimie financière “ du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense et égrène les biens accumulés “en moins d’une dizaine d’années” par Edgar Alain Mebe Ngo’o et son épouse Bernadette, “ancienne dactylo à Aes-Sonel de Mvan à Yaoundé.”
”Le Jeune Observateur” affiche la valeur marchande de l’arsenal amassé par Edgar Alain Mebe Ngo’o : 20 camions benne (20 millions/unité-400 millions Fcfa),
3 Bulldozers D7 (130 millions/unité- 390 millions Fcfa),
4 niveleuses (100 millions/unité -400 millions Fcfa),
4 compacteurs (60 millions /unité 240 millions)
3 pelles chargeuses (80 millions /unité -240 millions Fcfa).
Edgar Alain Mebe Ngo’o est loin d’être simplement un flambeur. En homme prévenant, il investit également, et surtout dans l’immobilier. Avec ses châteaux et maisons, il construirait bien un quartier : Ambassade de Turquie (250 millions Fcfa), Résidence à Odja, refaite par le groupe Confort-house du Libanais Assad (600 millions Fcfa d’investissement), Résidence de Zoétélé ville (350 millions Fcfa), Résidence de Ndeng-Fong – son village – (500 millions Fcfa), Immeuble d’Ebolowa ville (600 millions Fcfa), Résidence de Sangmelima ville (45O millions Fcfa), 2 hôtels grands luxe à Kribi (près d’un milliard de Fcfa). Des centaines d’hectares de terrain à Yaoundé et Kribi, 1 appartement à Champigny sur Marne (94), 1 appartement à Aubervilliers (93), 1 appartement dans le 16ème à Paris, De nombreux investissements en cours au Gabon, 10.000 chaises grand luxe, 25 tentes réfrigérées de 100 places/unité, 400 tentes ordinaires, 40.000 chaises plastiques, 10.000 plats et couverts et près de 100.000 verres à eau, champagnes et whisky. Pierre qui roule emporte mousse. Edgar Alain Mebe Ngo’o ne s’arrêtera certainement pas pour fructifier ses avoirs. Il continue à amasser.
Le parc automobile de la société Prestige Limousine-car, de l’épouse du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, est gigantesque : 15 Renault Safrane, 10 Renault Express, 15 Peugeot 607 et 10 Renault Versatis.
Une fortune qu’on relativise vite lorsqu’on jette un coup d’œil dans le garage personnel d’Edgar Alain Mebe Ngo’o. Le Mindef est un consommateur de belles voitures : 1 Mercedes 500 Classe S, d’une valeur de 112 millions Fcfa environ, 1 Lexus 430 (95 millions Fcfa), 1 Mercedes classe S nouvelle version (130 millions de Fcfa), 2 Toyota Maxima (90 millions Fcfa), 2 Land Cruiser (180 millions Fcfa), 2 Peugeot 607 (70 millions Fcfa) et 1 DS Citroën de collection année 1969 (20 millions Fcfa).
Le bimensuel ”Le Jeune Observateur” revisite également les relations du Mindef avec Mag-Force. Les surfacturations de cette entreprise sont dévoilées. La comparaison est flagrante. Ainsi, pour ce qui est des tenues de combat, les anciens fournisseurs vendaient la pièce à 18.285 Fcfa alors que Mag-Force l’offre à 22.350 Fcfa. Les bérets étaient fournis par les anciens fournisseurs à 5.452 Fcfa la pièce), tandis que Mag-Force fournit le béret à 8.855 Fcfa la pièce. Le décalage entre l’ancien fournisseur et Mag-Force est tout aussi visible pour ce qui est des Rangers en cuir 20.540 Fcfa la pièce, pour l’ancien fournisseur contre 24 660 Fcfa la pièce pour Mag-Force. Ainsi, près de 4.000 Fcfa ont été rajoutés à l’unité. Ce qui est énorme, compte tenu du volume des commandes.
Jules Koum Koum sort la calculette : pour “une commande de 30.000 rangers en cuirs, lorsqu’on gagne 4.000 Fcfa sur chaque paire, cela fait exactement 120.000.000 Fcfa (cent vingt millions de Fcfa) pour un seul élément d’une commande.” Le Mindef a profité des cérémonies du cinquantenaire pour garnir davantage son portefeuille.
Edgar Alain Mebe Ngo’o a passé tous les marchés liés aux cérémonies du cinquantenaire des armées à ses entreprises personnelles. Même la restauration était dirigée par sa belle sœur, Mme Baoro “qui s’est tirée avec maestria de l’affaire des détournements au Minesec.” Elle était chargée d’assurer la restauration de près 5.000 personnes, sans oublier les noms fictifs qui seront ajoutés. Si on ne retient que la moyenne pondérée de 20.000 Fcfa par personne, cela fait la bagatelle de 100.000.000 Fcfa.
Le Mindef n’hésite pas à user du népotisme et du favoritisme pour assurer ses arrières. Il a nommé pour cela un “certain Akono”, le frère de son épouse, comme chef de service des marchés. Le marché de “réfection de l’aéroport de Bamenda est passé à ses amis de Deco-Centre qui ont déjà travaillé avec lui dans la réfection de son cabinet qui avait englouti près de 350 millions Fcfa..”
Toutes choses qui semblent donner raison aujourd’hui au patriarche Gilbert Andze Tsoungui, de regretté mémoire, qui (à l’époque où il était Minat) ne cessait de dire à l’ancien prefet du Mfoundi: ‘’…Mon fils, tu n’es pas un homme d’Etat, mais plutôt un homme d’affaires…’’
Mais, Mebe Ngo’o, ce serait également, toujours selon La Metéo,
Affaire Albatros.
D’après certaines langues, Mebe Ngo’o ne serait pas étranger à l’affaire Albatros. Les tenants de cette accusation soutiennent qu’au moment où le chef de l’Etat décide de l’achat d’un avion sous le couvert de la Camair, Mebe Ngo’o fut aux premières heures, de quelque manière, associé à l’entreprise. “Au même titre que certains noms des personnalités sont jetés en pâture, le sien ne devrait pas être ignoré”, explique un fin connaisseur du dossier.
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L’ORIGINE D’UNE FORTUNE DOUTEUSE
L’argent des soldats mal entretenus pendant le conflit de Bakassi, les Marchés fictifs au MINDEF…les détournements avec l’argent destiné à l’achat du matériel de sécurité neuf à la veille de la présidentielle (il est allé acheter du matériel d’occasion, si je m’en tient à ce que m’a confié Bruno Gain).