Il suffit de rechercher dans n’importe quel moteur de recherche pour retrouver les condamnations par notre organisation (CL2P) des enlèvements et meurtres perpétrés généralement sur les soldats par les sécessionnistes anglophones.
Lire aussi : Cameroun : un soldat tué dans la région anglophone du Nord-Ouest
https://www.facebook.com/patrickleo.mballa.9/videos/175013956677638/
Ce sont là des crimes contre l’humanité qui ne sauraient en aucune matière recevoir la moindre indulgence de femmes et d’hommes dotés d’un minimum de raison.
Mesdames et Messieurs les partisans de Paul Biya,
Vous ne nous obligerez pas à les mettre sur le même plan, sous l’emprise d’une propagande morbide d’un régime dictatorial aux abois.
JDE
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L’ARMÉE AU RÉVÉLATEUR DE LA CRISE ANGLOPHONE
Par Georges Dougueli
Une armée ayant le sens de l’honneur a le souci de préserver une bonne réputation. Un soldat ne vole pas, ne viole pas, ne pille pas, ne torture pas. Lorsqu’il fait un prisonnier, il est tenu de le livrer à la justice. Un soldat qui tire de sang froid sur une cible non belligérante n’a rien à faire sous les drapeaux. Militaire professionnel, il ne hait pas celui qu’il combat. Avant d’agir, il doit toujours s’assurer que l’ordre reçu de ses supérieurs est lui-même conforme à la loi. Si l’ordre reçu est manifestement illégal, le soldat engagerait sa responsabilité personnelle s’il y obéissait sans discernement.
Relevons, pour le déplorer, que la cause de l’aggravation de la crise anglophone a un nom : la brutalité. L’extrême brutalité de la répression policière et militaire, souvent autorisée, communément tolérée, rarement punie. C’est une faute dont il convient d’identifier les auteurs.
L’uniforme n’est pas le masque avenant derrière lequel se cache une horde de barbares prompts à souiller par leurs agissements le drapeau qu’ils prétendent défendre. Le métier des armes requiert de hautes qualités morales, des aptitudes mentales et psychologiques. Le spectacle auquel nous avons droit dans le NOSO est loin de correspondre à cette exigence.
Certes, tous les militaires ne sont pas des criminels. La plupart d’entre eux ont une haute idée de leur engagement et remplissent convenablement leurs missions. En conséquence, pour l’honneur de ces derniers, il serait injuste de laisser une minorité malveillante ternir la réputation de tout le corps. La justice militaire doit impérativement neutraliser ces sociopathes en treillis lâchés dans la nature en dépit de leur incapacité à maîtriser leurs pulsions meurtrières. Au lieu de quoi, cette minorité de criminels rejouera indéfiniment American Nightmare : chaque épisode mouvementé de la vie-sociopolitique de ce pays leur offrira une saison de chasse au cours de laquelle tous les crimes sont permis.
Au regard de tous ces dérapages, une évidence s’impose : Il existe un problème de formation aux droits de l’hommes parmi les hommes de troupe. Les jeunes officiers, dont le logiciel est adapté au monde d’aujourd’hui, y sont mieux sensibilisés mais n’ont pas voix au chapitre. C’est encore et toujours eux, ces vieux généraux formés à l’école de la coloniale, qui sont écoutés de leur congénère, le commandant en chef. Ils méprisent les droits fondamentaux et, sur le plan tactique, en sont encore à incendier des villages, selon une recette antédiluvienne ramenée d’Indochine par le sinistre Pierre Messmer, le Haut-commissaire français au Cameroun entre 1956-1958, consistant à « vider l’aquarium » de son eau pour en sortir les poissons …
Quelqu’un peut-il expliquer à ces octogénaires qu’à l’ère du smartphone, de Facebook, de WhatsApp, le monde est une maison de verre où rien ne se cache ? Quelqu’un peut-il leur expliquer que le Cameroun est signataire du Statut de Rome sur la CPI? Et que lorsque viendra l’heure de la reddition des comptes, les politiques se défausseront encore et toujours sur les militaires?
Georges Dougueli