Nous avons délibérément juxtaposé ces images de l’actualité récente au Cameroun avec d’un côté le dictateur Paul Biya en famille célébrant ses 87 printemps et de l’autre ces jeunes enfants sauvagement massacrés par son armée dans le Nord-ouest anglophone du pays, afin de sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur l’accoutumance avec le crime politique au Cameroun. D’où notre élan de solidarité avec tous les ressortissants de ce pays favorables à un réel changement démocratique.
En effet en légitimant par conformisme, cynisme, opportunisme, ou indifférence l’apparence de continuité de l’État sous des crimes de guerre, contre l’humanité et même de génocide non élucidés…Nous contribuons sans nécessairement le vouloir à la banalisation de la culture du crime politique au Cameroun; propice à une épuration à laquelle s’est lui-même longtemps accommodé sans le dire l’ensemble du sérail politique, dont certaines des plus récentes cibles traquées par les forces de la répression du régime en place.
Il n’empêche, le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) sera inlassablement là pour rappeler au dictateur Camerounais Paul BIYA (87 ans dont 37 de règne) au premier devoir d’un «démocrate»: laisser autant libre ses opposants comme ses concurrents dans leurs choix; prendre le risque de les affronter dans des élections libres et transparentes. Nul besoin de les éliminer en instrumentalisant la justice.
Devoir en effet présenter au quotidien la vraie nature dictatoriale d’un régime qui se présente à la face du monde comme un modèle de « démocratie apaisée », rappeler l’élimination judiciaire et carcérale que son créateur Paul BIYA réserve systématiquement à ses rivaux potentiels désignés comme des « prévaricateurs de la fortune publique, des terroristes, ou des incitateurs d’insurrection » …n’est hélas pas toujours un exercice facile sous le tintamarre de la propagande officielle et l’achat systématique des consciences au Cameroun.
Mais nous continuons inlassablement de le faire. Parce que le silence est la pire des sentences pour un prisonnier d’opinion. Il participe largement à la banalisation du crime politique particulièrement au Cameroun.
MESDAMES, MESSIEURS,
Nous vous invitons à toujours mettre des noms et des visages derrières la propagande politique parfaitement huilée du régime en place au Cameroun depuis 36 ans, notamment lorsqu’il prétend mener une lutte sans merci contre la corruption hélas souvent à tête chercheuse, faite d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade (les fameux procès à tiroirs).
POUR LE CL2P VOICI QUI ÉTAIENT LES PRINCIPALES VICTIMES DE L’ARBITRAIRE POLITIQUE ET JUDICIAIRE AU CAMEROUN:
5. Mohammed IYA
10. Le leader séparatiste anglophone SISIKU JULIUS AYUK TABE, ainsi que ses neuf (09) co-détenus condamnés pour «terrorisme» et de «sécession» par le tribunal militaire de Yaoundé
11- MANCHO BIBIXY, le leader de la «Coffin Révolution», ainsi que tous les activistes anglophones séquestrés dans les geôles de la république du Cameroun, à la suite de la rupture unilatérale du processus de dialogue sur la crise anglophone par le gouvernement de Paul BIYA.
http://cl2p.org/crise-
Voici la liste actualisée des détenus anglophones incarcérés à la prison centrale de kodengui à Yaoundé – Membres du Parlement Anglophone – après la libération vendredi 01 septembre 2017 de 55 autres, puis la dernière vague d’arrestations arbitraires consécutives à la révolte pacifique du 01 octobre 2017 (Source: Patrice Nganang)
1. Mancho Bibixy Che
2. Penn Terrence Khan
2. Conrad Tsi
4. Ngalim Felix Safeh
5. Aselacha Martin
6. Tamngwa Malvin
7. Yah Emile Agwe
8. Kingah Valentine
9. Aaah Dzenyagha Thomas
10. Esono Wakemba
11. Elobwede Van Kingsly
12. Bezeng Marvin
13. Nyuforam Eugene
14. Anyangawei Nelly
15. Bayong Eugene
16. Tayo Livite
17. Njinou Titus
18. Numfor Godloze
19. Wirba Bruno
20. Ngwa Kingsley
21. Fonyu Terence
22. Ngwa Joseph N.
23. Ade Kenneth
24. Fabian Vishigwo
25. Ayuk Ottu C.
26. Awanatowo Zack
27. Lopte Jacob
28. Fung Calemba
29. Atanga Durand
30. George N. Tang
31. Tangem Thomas
32. Bossi Vincent
33. Ngwa Louis
34. Fun Luther
35. Martha Fomuyong (female)
36. Germaine Dzenjo (female)
37. Esua Norbert
38. Kwalar Marvin
39. Musa Benjamin
40. Fongod Richard
41. Any Divine
42. Sunday Justus
43. Dobgima Frederick
44. Aaah Rostand
45. Nchotu Stephen
46. Taminang Ephraim
47. Atoh Benjamon
48. Kama Jude
49. Soh Raoul
50. Zemo Collins
51. Yarayem Paul
52. Nsoh Binda
53. Ambe Ivo
54. Akongwi Charles
55. Ngwa Peter
56. Nah George
57. Peter Sullivan
58. Tse Bruno
60. Ngu Gabriel
61. Mofor Ngwa
62. Aaah Godlove
63. Wemjeh Jude
64. Kwateh Edmond
65. Tita Georges
66. Ndifor Richard
67. Dzekashu Protus
68. Bangu Collins
69. Tension Leonard
70. Kahn Marcel
71. Boma Anthony
72. Fun Leslie
73. Tse Clarence
74. Akuma Desmond
75. Owen Smith
76. Cyril Berinyuy
77. Lendzemol Platini
78. Soh Gabriel
79. Tse Noel
80. Kingsley Lekumzy
81. Nfam Ivo
82. Bah Paulinus
83. Yuka Edward
84. Tsimungu Emmanuel
85. Eric Yufenyuy
86. Akembom Divide
87. Vintar Bertrand
88. Windzerem Clifford
89. Tikum Moses
90. Jonson Babila
91. Tanye Eric
92. Zobou Jean Claude
93. Mbah Stephen
94. Ernest Lontum
95. Fon Evaristus
96. Ndamen Julius
97. Ndeucha Jean Flobbe
98. Kpuyuf Etienne
99. Babila Vena
100. Nji Victor Tembe
101. Bang Ramsey Jafara
102. Tabju Noel Bobga
103. Fomusoh Ivo Feh
104. Fri Christelle
105. Simon Nde Che
106. Elijah Che Nde
Principal prison
1. Acha Constantine Atolambai
2. Myalum Gangti Gilbert
3. Nyonbella Bakery Feh
4. Atanga Celestine Ngu
5. Fr. Andrew Ambeazieh Ofembe
6. Nche Benjamin Amuabo
7. Mbuh Rene Nsuh
8. Such Funwie Paul Vincent
9. Tabe Edward Fomdoh
10. Fomuki Fabian Fomusuro
11. Kisob Bertin
12. Asah Patrick Ndangoh
13. Divine Yuyuh Dzekem
14. Tanwum Kechawa Sylva
15. Ndasi Alfred Ngyah
16. Dr. Eric Mom Take
17. Che Chi Joseph
18. Afuh Nivelle Nfoh
19. Azah Levis Gob
Tous sont membres du Parlement Anglophone de Kondengui, à Yaoundé
Nous nous insurgerons toujours contre les relaxes sélectives et continuerons d’exiger la libération inconditionnelle de tous les activistes anglophones séquestrés dans les geôles de la dictature de Yaoundé – dont le leader de la « Coffin Révolution » MANCHO BIBIXY – à la suite du vaste mouvement de désobéissance civile observé dans les deux régions anglophones du Cameroun depuis le 11 octobre 2016.
13. MAMADOU MOTA, Vice-Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), ainsi que tous les militants, partisans, sympathisants de ce principal parti d’opposition encore détenus arbitrairement à la suite des manifestations et réunions publiques dites interdites, consécutives au contentieux post-électoral d’octobre 2018 ; plus tous les ressortissants de la diasporas interceptés au Cameroun lors de cette contestation électorale, les journalistes, et lanceurs d’alerte incarcérés pour leurs liens supposés ou allégués avec le MRC. Dont :
1- Nana Nana Branco Serge
2- Siewe Wilfried
3- Kouam Alexis
4- Mutagha Tifuh Silvanus
5- Siewe Éric
6- Tchinda Mathieu Elvis
7- Tchatchoua Christophe
8- Nyayo Michael
9- Megaptche Ghislain
10- Domgmo Idris
11- Sitchou Sadio Sidoine
12- Wafo Jasmin
13- Yemga Thomas Serge
14- Tamonang Guy Martial
15- Paul Chouta
Nous demandons leur libération immédiate, sans autre forme de procès. Parce que dans aucun état de droit et sous aucune démocratie, manifester y compris sans autorisation, ne doit ou ne peut valoir de comparaître de la sorte devant un tribunal militaire, quel que soit le motif. À plus forte raison lorsque les prévenus sont des femmes et hommes politiques, ou des militants d’un parti politique légalisé, exerçant ses activités et revendiquant de manière pacifique le respect des suffrages réellement exprimés à l’issue d’un scrutin contesté, dans le cadre des institutions et des lois de la République du Cameroun.
Au moment où la dictature en place compte sur l’organisation de la Coupe d’Afrique pour offrir un semblant de décrispation du climat politique aux Camerounais, nous formulons le vœux d’une libération immédiate de tous ces prisonniers d’opinion, officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun dans ce pays, et qui rentrent tous dans les critères objectifs établis par notre organisation. Parce que nous considérons qu’aucune république ne doit prospérer dans la répression systémique et la combine électorale permanente; pas plus qu’elle ne peut se résigner dans une culture du crime politique à des fins de pérennisation d’une dictature.
Monsieur Le Président BIYA, Libérez tous les prisonniers politiques du Cameroun, et Laissez tous les candidats – qui le veulent – postuler librement à l’investiture suprême. Il reviendra alors aux seul-e-s Camerounais-e-s de choisir en toute transparence le prochain locataire du Palais de l’Unité.
NOTRE SILENCE PARTICIPERAIT À LA BANALISATION DU CRIME POLITIQUE AU CAMEROUN
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P