Nous serons inlassablement là pour rappeler au despote du Cameroun Paul BIYA au premier devoir du “démocrate”: «laisser autant libre ses opposants comme ses partisans dans leurs choix»; prendre le risque d’affronter ses «concurrents» politiques et «adversaires» internes désignés dans des urnes transparentes. Nul besoin pour ce faire de les séquestrer afin de pérenniser une dictature.
Devoir au quotidien présenter bien malgré nous la vraie nature dictatoriale d’un régime qui se présente à la face du monde comme un modèle de “démocratie apaisée”, rappeler l’élimination judiciaire et carcérale que son créateur Paul BIYA réserve systématiquement à ses rivaux potentiels désignés comme des “prévaricateurs de la fortune publique” …n’est hélas pas toujours un exercice facile sous un tintamarre de motions de soutien et d’appels commandés pour la tenue d’une élection présidentielle au Cameroun.
Mais nous continuons inlassablement de le faire. Parce que le silence est la pire des sentences pour un prisonnier d’opinion. Il participe largement à la banalisation du crime politique particulièrement au Cameroun.
MESDAMES, MESSIEURS,
Nous vous invitons à toujours mettre des noms et des visages derrières la propagande politique parfaitement huilée du régime en place au Cameroun depuis 34 ans, notamment lorsqu’il prétend mener une lutte sans merci contre la corruption hélas souvent à tête chercheuse, faite d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade (les fameux procès à tiroirs).
VOICI LES PRINCIPALES VICTIMES DE L’ARBITRAIRE POLITIQUE ET JUDICIAIRE AU CAMEROUN
1. Marafa HAMIDOU YAYA
2. Jean Marie ATANGANA MEBARA
3. Urbain OLANGUENA AWONO
4. Aboubakary SIDIKI
5. Me Lydienne YEN EYOUM LOYSE
6. Polycarpe ABAH ABAH
7. Me Abdoulaye HARISSOU
8. Mohammed Iya
9. Zacchaëus Forjindam
10. Yves Michel FOTSO
Au moment où les courtisans et partisans du Paul BIYA (83 ans) le supplient de se (re)présenter à une énième mascarade électorale, après 34 interminables années d’une implacable dictature, nous formulons le vœux d’une libération immédiate de tous ces prisonniers d’opinion, officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun au Cameroun, et qui rentrent tous dans les critères objectifs établis par notre organisation (http://cl2p.org/missions/). Car aucune république ne doit prospérer dans le tripatouillage constitutionnel et la combine électorale permanents; pas plus qu’elle ne peut se résigner dans une culture du crime politique à des fins de pérennisation d’une dictature.
Monsieur Le Président BIYA, Libérez tous les prisonniers politiques du Cameroun, et Laissez tous les candidats – qui le veulent – postuler librement à l’investiture suprême. Il reviendra alors aux seul-e-s Camerounais-e-s de choisir en toute transparence le prochain locataire du Palais de l’Unité.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)