Cameroun : Note sur la République partisane et la Loi de la Populace à Yaoundé – L’urgence d’une alternance ou transition sans « fatwa » ni contrainte partisane
Par Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
Dans une récente interview sur ABK Radio et commentée sur Cameroon-info.net par Pierre Arnaud Tchapda le 22 octobre 2019, Paul Eric Kingue dénonce la «talibanisation» des membres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du Pr. Maurice Kamto. Dans le processus, malheureusement, Mr. Kingue interpelle également sur l’état du tribalisme au sein des partis politiques d’opposition dans la prétendue démocratie camerounaise.
C’est sans aucun doute que M. Paul Erik Kingué, également connu par ses initiales (PEK), en fin routinier et acteur de la scène politique Camerounaise, voit les inscriptions sur le mur de notre «démocratie» et comment la politique tribale pourrait sérieusement saper les chances du Pr. Maurice Kamto (dont il a été le directeur de campagne à la dernière élection présidentielle) et du MRC d’atteindre la magistrature suprême au Cameroun. En effet, les pratiques démocratiques productives ne peuvent pas permettre à un groupe de personnes qui ne comprennent pas la culture politique, le jeu démocratique et républicain, le respect de la Constitution et des lois de perpétuer le règne obscène de l’État à parti unique RDPC au pouvoir depuis plus de six décennies au Cameroun.
Pire, ce qui est plus que dangereux c’est d’être réduit à voter pour des fanatiques tribalistes simplement parce que nous en avons assez du statu quo. Nous voulons du changement, mais nous ne voulons pas continuer à «voter» pour un parti qui diviserait chaque jour davantage le pays avec une politique incohérente et ignorante, poussée par des imbéciles aux égos gonflés. Des idiots susceptibles de provoquer une guerre tribale généralisée. En effet, les politiciens n’affectent seulement pas la vie des Camerounais ordinaires, ils nous interpellent tous dans le monde libre.
Aussi notre organisation, la CL2P, s’oppose fermement au tribalisme dans la politique camerounaise et dans le monde entier.
Il faut pour cela reconnaître que, si par exemple notre président, Joel Didier Engo, avait traité les militants du MRC en termes de « talibans » comme l’a fait leur principal allié Paul Eric Kingué (PEK), il aurait immédiatement subi un effet boomerang et aurait été assimilé à un « traître » et à un « Felon vendu à la dictature de Paul Biya » et, ce faisant, … ramené immédiatement à ses supposées « vraies couleurs » « d’extrémiste à deux facettes de « l’Etat Bulu », le genre d’hypocrisie tribaliste et de procès en conspiration tribale qui fait rage dans la politique camerounaise et gangrène aujourd’hui tout le pays.
C’est l’occasion de dire et d’alerter sur le fait que tous les autres Camerounais – pourtant les plus nombreux semblent littéralement tétanisés – et ne subiront pour ainsi dire pas indéfiniment cette prolifération des « fatwas » prononcées par des talibans du suprémacisme ethnique. Pas plus d’ailleurs ils se convertiront de force à l’urgence d’une alternance ou transition sous la contrainte du seul candidat voulu par ses partisans, militants et sympathisants de son unique parti, quand bien même ce dernier aurait des qualités indéniables unanimement saluées et reconnues au-delà des frontières.
Ce serait alors sortir du régime du parti-État RDPC pour un autre régime de parti-État MRC: une perspective évidemment pas souhaitable à un pays et/ou un peuple qui agonise littéralement sous la tyrannie depuis les années 60.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Porte-parole du CL2P
Nous n’oublions évidemment pas que le militantisme au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s’est aussi conjugué et confondu pendant neuf (09) interminables mois avec la détention arbitraire, confinant au sacrifice pour le Cameroun, d’une centaine de ses militants, souvent arrêtés dans une véritable traque au faciès. Pour ces derniers notre organisation n’a pas ménagé d’efforts et de temps à la hauteur de ses possibilités pour œuvrer en faveur de leur libération et referait exactement de même si ces privations de liberté devaient se reproduire.
English version
Cameroon: Note on Partisan Republic and Mob Rule in Yaoundé – The urgency of alternation or transition without « fatwa » or partisan constraint.
By Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2POlivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P
In a recent interview on ABK Radio and commented on Cameroon-info.net by Pierre Arnaud Tchapda on oct 22, 2019, Paul Eric Kingue denounces the “Talibanization” of the MRC members. In the process, sadly, commenting on the state of tribalism and oppositional politics in the so-called Cameroonian democracy.
It is without a doubt that Mr. Paul Erik Kingué also known by his initials (PEK), sees the writings in the wall and how tribal politics could seriously undermine Pr. Maurice Kamto and his political party, MRC, chances of reaching the supreme magistracy in Cameroon. Indeed, productive democratic practices cannot afford that a bunch of people who don’t understand democratic and republican culture, the Constitution and laws continue the mob rule of the one-party state CPDM.
What is more, it is dangerous to vote a tribalist just because we are sick of the status quo. We want change but we do not want to continue to “vote” for a party that would, on a daily basis, further divide the country with an incoherent and ignorant politics driven up by inflated egos. Idiots with the potential to cause tribal warfare solely based on rhetoric. What politicians do just do not affect ordinary Cameroonians, they affect us all in the free world.
Thus, our organization, the CL2P, strongly opposes tribalism in Cameroonian politics and around the world. However, one must acknowledge that had our president, Joel Didier Engo, called the activists of the MRC as “Taliban” as PEK did, he would have immediately gotten a lot of blowback and be likened to a « traitor”, and a « Felon” sold to the dictatorship of Paul Biya », and, in the process, … his “true color” as a twofaced “Bulu-State’s” extremist, the kind of tribalist hypocrite that gangrene politics in the country.
Needless to say, that, common sense ordinary Cameroonians literally paralyzed by tribal political warfare, will not continue to suffer, so to speak, indefinitely this proliferation of « fatwas » pronounced by Taliban of ethnic supremacism. Neither will they forcefully convert to the urgency of an alternation or transition under the constraint of the only candidate, wanted exclusively by his supporters, activists and supporters of his party only, even if the latter would have undeniable qualities unanimously welcomed and recognized.
It would then leave the party-state CPDM regime for another MRC party-state regime: an obviously undesirable prospect for a country and / or a people that has been literally dying under tyranny since the 1960s.
Olivier J. Tchouaffe, PhD, Spokesman of the CL2P