DICTATURE, DISPARITIONS FORCÉES: L’ACTIVISTE CAMEROUNAIS RAMOND COTTA ENLEVÉ AU GABON PAR DES AGENTS DU RÉGIME DE YAOUNDÉ EST-IL ENCORE EN VIE?
SON ENLÈVEMENT VIENT EN EFFET RÉVEILLER LE TRISTE SOUVENIR DE CELUI DU CAPITAINE GUERANDI À PARIS, LIQUIDÉ APRÈS AU CAMEROUN.
CE PRÉCÉDENT FAIT MALHEUREUSEMENT CRAINDRE LE PIRE.
EXIGEONS UNANIMEMENT UNE PREUVE DE VIE AU RÉGIME DE YAOUNDÉ.
LIBERTÉ POUR STEVE AKAM alias RAMON COTTA
Monsieur Biya, en votre qualité de Président de la République du Cameroun, vous avez été invité, dernièrement, pour assister à la cérémonie d’ouverture de la 33e olympiade qui se déroule à Paris, puis au 80éme anniversaire du débarquement de Provence dans le Sud de la France.
Une petite question cependant :
De l’hôtel Georges V de Paris à l’Intercontinental à Genève, puis la Côte d’Azur dans le Sud de la France etc…comment appréciez vous toutes ces démocraties? La France et la Suisse puis la France sont des pays où aucun prisonnier d’opinion, aucun prisonnier politique n’est incarcéré.
Pour le Cameroun, à ce jour, plus d’une centaine de personnes y sont détenues arbitrairement, parmi lesquelles, depuis 01 mois, Steve Akam dit «Ramon Cota».
En effet Steeve Akam, alias Ramon Cotta, a été enlevé le 19 juillet, par des inconnus au cœur du plus grand marché de Libreville puis extradé illégalement au Cameroun.
Pendant 72 heurs, il disparaît et sa famille reste sans nouvelle.
Steeve Akam apparaîtra, enfin, à Kye-ossi (Cameroun), dans une vidéo, menotté, entouré des membres des forces de sécurité gabonaise, il demande pardon aux autorités gabonaises, mais surtout il en appelle désormais son “père”, Paul Biya, forcé de lui demander, à lui aussi, pardon.
Son extradition fut facilitée par une collaboration entre les gouvernements gabonais et camerounais. L’absence d’une procédure judiciaire équitable avant son extradition soulève de sérieuses inquiétudes concernant le respect des droits de l’homme et des procédures judiciaires.
A ce jour, la situation de Steeve Akam demeure préoccupante : aucune information officielle ne filtre sur le lieu et ses conditions de détention, sur le respect de son droit à l’assistance par un conseil et par un médecin de son choix, sur le respect de ses droits élémentaires.
STEEVE AKAM, QUELLES QUE SOIENT LES RAISONS DE SON INTERPELLATION, BÉNÉFICIE DE LA PRÉSOMPTION D’INNOCENCE, DE LA PROTECTION DE SON INTÉGRITÉ CORPORELLE PENDANT LA DURÉE DE L’ENQUÊTE, AINSI QUE DU DROIT À UN PROCÈS ÉQUITABLE.
CE SONT LÀ LES BASES MINIMALES D’UN ÉTAT DE DROIT: LE COMPRENDREZ-VOUS UN JOUR MONSIEUR BIYA?
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P