Crédit FMI: Paul Biya dit merci à la France, au FMI et à bien d’autres partenaires. Il s’engage à mettre en œuvre le programme de réformes économiques et financières de son pays.
Depuis le lundi 26 juin 2017, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a pris la décision d’accorder au Cameroun, pays dont l’économie va très mal, un crédit d’environ 400 milliards de FCFA pour lui permettre de mettre en œuvre durant trois ans, un programme de réformes économiques et financières.
Quatre jours après cette décision du FMI, le président de la République, Paul Biya, n’est pas resté indifférent face à cette décision qui représente pour lui, un acte salvateur pour son pays qui traverse une grave crise économique.
A travers un communiqué signé de Ferdinand Ngoh Ngoh, Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, Paul Biya a dit merci à tous ceux qui se sont impliqués pour que le FMI accepte d’accorder un crédit au Cameroun. «A La suite du sommet extraordinaire de la CEMAC organisé par le Président de la République , Paul Biya, le 23 décembre 2016 à Yaoundé, consacré à l’examen de la situation économique et monétaire dans ladite zone, le Conseil d’administration du fonds monétaire international a approuvé en faveur du Cameroun, , le 26 juin 2017, un accord soutenu par la facilité élargie de crédit, d’un montant d’environ 400 milliards FCFA, en vue de la mise en œuvre d’un programme de réformes économiques et financières couvrant la période 2017 – 2020. Programme cohérent avec le DSCE dont l’objectif est de réduire la pauvreté et d’accélérer la croissance économique, afin d’atteindre le statut de pays émergent à l’horizon 2035. Ainsi, au travers des mesures envisagées, le Cameroun, dont l’économie a fait montre de résilience jusqu’ici, entend consolider, voire renforcer sa croissance économique. Les reformes à mettre en œuvre sont portées par des mesures visant d’une part à accroitre les recettes de l’Etat, et d’autre part à améliorer la qualité des dépenses publiques, notamment celles liées aux investissements prioritaires. Tout en préservant les dépenses sociales et les aides humanitaires d’urgence aux populations des régions victimes de l’insécurité. Au titre de cet accord triennal, d’autres partenaires techniques et financiers, notamment la France, l’Union européenne, la banque mondiale, et la bande africaine de développement, se sont engagés à octroyer au Cameroun, des ressources financières additionnelles. Le Chef de l’Etat saisit cette occasion pour exprimer sa gratitude aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Cameroun en général et au FMI en particulier, pour leur soutien au programme de réformes économiques et financières du Cameroun » a écrit Ferdinand Ngoh Ngoh.
Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a conclu son communiqué en mentionnant l’engagement pris par le président camerounais de mettre en œuvre le programme de réformes économiques et financières de son pays édité par le FMI. « L’engament du Chef de l’Etat à mettre en œuvre ce programme devrait permettre, de concert avec les autres pays de la CEMAC, d’aboutir à une sortie maitrisée de la difficile conjoncture économique actuelle et à la mise en place des conditions d’une relance vertueuse et durable de la croissance économique dans la sous-région ».
Rappelons que lors du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat d’Afrique centrale tenus il y a six mois à Yaoundé en présence du Directeur général du FMI et du ministre français de l’économie et des finances, les présidents des six pays membres de la CEMAC (Centrafrique, Cameroun, Congo, Tchad, Guinée équatoriale et Gabon), n’avaient pas caché leur détermination à sortir de la crise économique que traverse la sous-région d’Afrique centrale, sans se soumettre à une nouvelle dévaluation du franc CFA.
Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net