Liste des prisonniers politiques camerounais actualisée depuis les libérations de Paul Eric Kingué, Dieudonné Enoh Meyomesse, Celestin Yandal, et Me Lydienne Yen Eyoum Loyse.
Le silence est la pire des sentences pour un prisonnier d’opinion; parce qu’il participe à la banalisation du crime politique. La libération récente de l’avocate Franco-Camerounais Lydienne Yen Eyoum Loyse est encore l’occasion de mettre des noms et des visages derrières une propagande politique sur une lutte contre la corruption à tête chercheuse parfaitement huilée: faite notamment d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade.
C’est précisément pour éviter de banaliser l’emprisonnement politique que le CL2P a, dès sa création le 03 mai 2014, retenu des critères objectifs: “presentation”
1- La personne que nous soutenons doit avoir été reconnue prisonnier d’opinion par les organisations internationales de défense des droits de l’homme
2- La personne défendue doit être maintenue en prison au-delà de la peine qui a été prononcée par la justice contre elle.
3- Le justiciable doit faire face à une multiplication de procédures, dans une sorte de procès à tiroirs dont le seul but est de le maintenir en détention sans motif valable.
4- La détention prolongée – parfois sans jugement – dans une prison spéciale (dite de haute sécurité), hors du système carcéral commun.
5- À ces catégories, nous avons ajouté toute personne non liée à la politique mais qui a été emprisonnée non pas pour ce qu’elle a fait, mais pour ce qu’elle est. Il s’agit ici en l’occurrence des homosexuels habituellement jetés en pâture aux masses affamées pour empêcher ces dernières de demander des comptes sur la mauvaise gestion du pays.
À ce jour correspondent à l’un ou l’autre des critères, les prisonniers politiques suivants:
7. Mohammed IYA
NOTRE SILENCE PARTICIPE À LA BANALISATION DU CRIME POLITIQUE AU CAMEROUN.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)