L’ancien directeur des Impôts et ancien ministre des Finances a écopé de 6 ans de prison pour tentative d’évasion aggravé en 2012 devant le tribunal de première instance de Yaoundé. La Cour d’appel du Centre a confirmé ce jugement hier vendredi 11 décembre.
Et de deux pour Polycarpe Abah Abah. Après avoir écopé de 25 ans de prison ferme le 13 janvier devant le Tribunal criminel spécial pour détournements de deniers publics, l’ancien directeur des Impôts (1999-2004) et ancien ministre de l’Economie et des Finances (2004-2007) a subi une nouvelle condamnation ce vendredi 11 décembre 2015 à 6 ans de prison à la Cour d’appel du Centre pour tentative d’évasion.
Il s’agit en effet de la confirmation du jugement rendu en juin 2012 par le Tribunal de première instance d’Ekounou. L’accusation reproche à l’ex-grand argentier de l’État d’avoir courant mai 2012 profité d’un rendez-vous avec son médecin pour tenter de s’évader de la prison de Kondengui. Mais l’ancien ministre s’en défend en arguant de ce qu’il voulait se rendre chez lui récupérer un colis alimentaire. Abah Abah sera transféré quelques semaines plus tard au secrétariat d’État à la défense, bureaux des patrons de la gendarmerie nationale.
Suite à cette condamnation, les conseils de l’ancien ministre annonce un point de presse ce lundi 14 décembre à Yaoundé afin de se prononcer sur cette nouvelle condamnation et d’expliquer à l’opinion nationale et internationale ce qui s’est réellement passé au sujet de l’évasion supposée ou réelle de Polycarpe Abah Abah.
En plus d’une une autre affaire de détournement de 1,8 milliards de F Cfa en cours de jugement au Tcs depuis près d’un an, Polycarpe Abah Abah doit également faire face à une autre affaire de malversations financières dans le cadre de la gestion de la redevance audiovisuelle à la Cameroon Radio ans Television. Le procès s’est ouvert mardi 8 décembre dernier.
C’est sur la base de ces procès à tiroirs que Polycarpe Abah Abah est considéré comme prisonnier politique par le Comité de libération des prisonniers politiques au Cameroun.
Source : hurinews.com