Face à le détermination des États- Unis , de la Grande – Bretagne , et de la quasi- majorité des pays de l’Union européenne , notamment de l’ensemble des pays scandinaves, la France a fini par la voix de son ministre des affaires étrangers, à se résoudre à faire pression sur le dictateur octogénaire d’Etoudi , afin qu’il lâche prise , en faveur d’une relâche pure et simple de l’opposant Maurice Kamto , vainqueur putatif de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 . Cette relaxe s’étendrait aussi , à tous ses partisans et soutiens , emprisonnés avec lui .
Paris de sources sûres , aurait très fermement indiqué au satrape camerounais, que dans l’hypothèse de son refus , la France ne pourrait pas le protéger contre la volonté d’en découdre des Anglo – Saxons .
Alors , nous nous acheminons vers deux scénarios possibles : le dictateur camerounais , avait pour ne pas perdre la face , souhaité , ou plutôt exigé , d’aller jusqu’au bout de la procédure, c’est-à-dire condamner Maurice Kamto et les siens , à de très lourdes peines de prison , assorties pour certains par des peines capitales . Ensuite , grand Seigneur , le dictateur jouerait de son droit de grâce , pour élargir tout ce monde , et apparaître ainsi aux yeux de la communauté internationale, comme un pacificateur m et unique garant de l’unité nationale , et partant de la paix civile .
Les États – Unis , le Royaume Uni , l’Allemagne et les pays scandinaves , penchent plutôt pour une relaxe pure et simple , avec en prime l’envoie d’une commission internationale pour recompter les voix . Les États – Unis , conseillés en sous – mains par la fondation de l’homme d’affaires Britannique Mo Ibrahim , et Paul Kagame , ne font pas grand cas des attendus de l’Union Africaine .
Ce qui se joue donc , ce 6 septembre au tribunal militaire de Yaoundé , n’est qu’une façade des tractations diplomatiques, qui se déroulent dans les coulisses . Confronté à de sérieux ennuis de santé , le dictateur camerounais souhaite en finir , en trouvant une porte de sortie honorable . Sauf qu’il est l’otage , de plusieurs factions de courtisans aux abois , inquiets pour la suite et leur avenir .
Quelque soit l’issu de ce simulacre , de mascarade judiciaire, Maurice Kamto et les siens ne risquent absolument pas grand chose . La peur a changé de camp , et se trouve plutôt du côté du pouvoir . Nous sommes donc en plein , dans le débat de l’après – Biya , et les camerounais , en lieu et place de s’inquiéter pour Kamto à qui absolument rien de fâcheux n’arrivera , devraient réfléchir à cette perspective .
Donc pas de mauvais sang à se faire . C’est jusqu’à la gare ! Restons sereins .
Par Jean-Pierre Du Pont