Sa représentation diplomatique en Suisse, où séjourne le dictateur sanguinaire, se rappelle alors au bon devoir de la promotion de la paix et de la concorde nationale qui incomberait à tout ressortissant du Cameroun à l’étranger, y compris à ces dissidents ostracisés en raison de leurs opinions politiques et victimes d’une véritable chasse au faciès depuis la présidentielle contestée d’octobre 2018.
La paix et la cohésion nationale ne devraient pas seulement être exhibées au moment où le dictateur séjourne à l’étranger et craint pour sa sécurité; mais en permanence dans le cadre du respect du pluralisme des opinions politiques et de l’indispensable alternance démocratique.
On ne peut nulle part dans le monde (y compris en Suisse) se maintenir frauduleusement au pouvoir pendant 40 ans et s’étonner de la radicalisation des franges successives des populations, notamment les plus jeunes, dont l’avenir est pratiquement bloqué par un système de gouvernance tribale d’essence clientéliste, népotique, et clanique voire familiale.
Il ne faut pas abuser de la patience et même de l’exceptionnelle tolérance des camerounais; même si à titre personnel j’ai toujours privilégié la contestation non violente et respectueuse de la légalité internationale.
Ce despote n’aura jamais la conscience tranquille. C’est le pire des supplices à son grand âge, en dépit de ce que peuvent raconter ses contempteurs et courtisans.
JDE