Le Député Peter William Mandjio n’a toujours pas été entendu dans la troisième affaire dans laquelle comparaît l’ancien Directeur Général des Impôts.
Selon le Quotidien Émergence numéro 842, Polycarpe Abah Abah, l’ancien Directeur Général des Impôts (DGI), est un colis aujourd’hui encombrant pour le Tribunal Criminel Spécial (TCS). La raison avancée par le journal est le fait que «pour Me Nouga, l’un des avocats de Polycarpe Abah Abah, il est inconvenant que Peter William Mandjo et le sieur Batock n’aient jamais été auditionnés par le Tribunal Criminel Spécial dans cette troisième affaire. Pourtant c’est ce dernier au rang de la partie civile qui est à l’origine du dossier de son client», lit-on.
Pour l’avocat il aurait fallu qu’il en soit ainsi. Faute de quoi, on ne respecte pas le principe du contradictoire à travers la confrontation entre les deux parties. Le quotidien rappelle dans ses colonnes que l’article 3 (1) du Code de Procédure Pénale (CPP) prévoit que «la violation d’une règle de procédure pénale est sanctionnée par la nullité absolue lorsqu’elle (…) porte atteinte à un principe d’ordre public».
Outre cela, l’article 175 (1) stipule que «l’inculpé est autorisé à poser directement aux témoins, aux autres inculpés et à la partie civile, toutes questions qu’il estime utiles. La partie civile a également le droit de poser des questions aux témoins».
Me Nouga affirme que rien de tout cela n’est respecté. Ce qui pousse le quotidien à dire que le mis en cause est véritablement «un colis encombrant». Par ailleurs, cela justifie la demande de la défense au Tribunal d’annuler la procédure et d’acquitter Polycarpe Abah Abah.
À titre de rappel, l’ancien DGI est devant la barre dans cette troisième affaire depuis le 15 janvier 2015. Il doit répondre d’une accusation d’un détournement présumé de 1 milliard 153 millions de FCFA.
Par Liliane J. NDANGUE | Cameroon-Info.Net