Ce n’est pas la première fois que qu’un Évêque ou un prêtre trouve une mort tragique au Cameroun
Le corps de Monseigneur Jean- Marie Benoît BALLA, vient d’être retiré cet après-midi des profondeurs du fleuve Sanaga, à 80 kilomètres de la capitale Yaoundé, selon le préfet de la localité. Puis démenti quelques heures après.
Dans son véhicule stationné sur le pont étaient déposées sa pièce nationale d’identité et une lettre en une seule ligne: «je suis dans l’eau ».
Curieuse inspiration comme cette formule de la rue reprise même par le chef de l’État BIYA devant les LIONS INDOMPTABLES: «on les a mis dans la sauce». Le plus curieux est que c’est Monseigneur Jean Marie Benoît BALLA qui vient de célébrer la messe du recteur du petit séminaire de Bafia, son ami qui a été retrouvé mort dans sa chambre.
Sans enquête, ni autopsie préalable, les hauts-parleurs du Gouvernement disent déjà qu’il n’y a aucune goutte de sang, ni trace de violence dans la voiture de l’Évêque. Et ils en déduisent trivialement que c’est probablement, ou plutôt certainement un suicide. Ils veulent faire croire au peuple Camerounais cet évangile d’un satanisme politique. Or, ce n’est pas la première fois qu’un Évêque ou un prêtre de l’église catholique trouve une mort tragique au Cameroun, sous le régime de Saint PAUL BIYA, le Président le plus assidu au Vatican.
Trois ans après l’arrivée au pouvoir de Paul BIYA qui a été viré du séminaire alors qu’il voulait devenir prêtre, Monseigneur Jean KOUNOU du diocèse de Mbalmayo ainsi que l’Abbé Materne BIKOA sont sauvagement assassinés. Leurs yeux sont percés.
En 1989, l’Abbé Barnabé ZAMBO, prêtre à l’Est du Cameroun, est assassiné par empoisonnement.
En 1988, l’Abbé Joseph MBASSI est complètement mutilé dans sa chambre.
En 1991, Monseigneur Yves PLUMEY est assassiné.
En 1992, le Révérend Père AMOUGOU, du diocèse de Sangmelima, au Sud, est assassiné.
En 1995, le Révérend Père Engelbert MVENG, philosophe et confident de l’ex-Première Dame Jeanne Irène BIYA, est étranglé sur son lit avant de recevoir un dernier coup mortel qui défonce son crâne.
En 2001, l’Abbé Apollinaire Claude NDI est sauvagement tué dans une chambre en plein Yaoundé.
À chaque meurtre, Paul BIYA a créé une commission d’enquête dont les résultats ne sont jamais sortis. Les exécutants ténébreux continuent à rendre de loyaux services à un État mystique décrié successivement par Monseigneur Jean ZOA, Monseigneur BAKOT, Monseigneur WOUKING, Monseigneur OWONA MIMBOE qui accusent BIYA de jumeler pratiques satanistes, église catholique et Rose Croix.
Comme le disait NOVALIS: “plus on se sent pêcheur, plus on fait semblant d’être chrétien”.
Par Rémy NGono, cameroonweb.com