Le Cameroun est certainement le seul pays au monde où la justice (aux ordres du dictateur et de ses proches parents) recherche à vie des preuves contre une personnalité politique présumée coupable d’avance, qui a déjà dû endurer 14 années de séquestration arbitraire.
Lire aussi : Décision du Rapporteur spécial du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unis
Certains individus minables tiennent absolument à le rester jusqu’au bout. …Peu importe leur âge ou leur position sociale.
Pauvre Cameroun, qu’as-tu fait au bon Dieu pour mériter ça?!
Joël Didier Engo, Président du CL2P
[spacer style="1"]
La justice cherche toujours des preuves contre Pierre Engo (Ancien DG de la CNPS)
Pierre Désiré Engo est accusé d’avoir détourné 25 milliards de FCFA.
L’affaire ministère public et État du Cameroun contre l’ancien Directeur Général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) piétine. Très peu d’avancées ont été réalisées depuis 1999 concernant ce procès dans lequel Pierre Désiré Engo est accusé d’avoir détourné 25 milliards de FCFA. Une unième audience s’est tenue le 11 octobre au Tribunal Criminel Spécial (TCS).
La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 12 octobre rappelle que M. Engo est «accusé de s’être fait virer, selon le ministère public (l’accusation), dans la Banque Crédit Lyonnais (BCL) de Paris la somme de 25 milliards de FCFA. Mais, par jugement Avant Dire Droit (ADD) du 7 mai 2014, il avait recouvré une liberté conditionnelle/partielle. Dans la mesure où, malgré cette décision, il restait sous la surveillance judiciaire interdiction de sortie du territoire national. Plus de deux ans après l’ADD, le ministère public continue toujours à chercher les éléments de preuve. Pour la défense, ces éléments de preuve sont devenus un serpent de mer».
Pour mieux comprendre, le journal retrace l’historique du procès. «Le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi avait commis en 1999 plusieurs commissions rogatoires pour investiguer auprès de la BCL-Paris. Pour ce faire, le Parquet de paris fut saisi. Cette instance judiciaire confia la mission à un officier de justice, le capitaine X. Gérard. Depuis lors, la justice camerounaise, mieux le Parquet général du TCS attend toujours le rapport de la commission rogatoire confiée à la justice française. Toutes les exceptions soulevées par la défense ont été rejetées en bloc par le tribunal. Elle a demandé, avec insistance, de rapporter l’ADD du 7 mai 2014 qui, en offrant la liberté à leur client, le plaçait sous la surveillance judiciaire avec interdiction de sortie du territoire».
De l’avis de son conseil, Me Bayebec, l’ancien DG de la CNPS a besoin de sortir du pays pour se faire soigner à l’étranger. Surtout que, ajoute notre confrère, «sa défense est convaincue de ce que les preuves du ministère public n’existent pas et n’ont jamais existé». À l’audience de mardi, le Procureur général, le magistrat Omam Fils, a fait observer que le mandat confié à la commission rogatoire est toujours attendu. Suffisant pour que la cause soit remise le 13 janvier 2017 pour la production du rapport rogatoire par le Parquet général toujours à l’écoute du Parquet de Paris.
Jean-Marie NKOUSSA | Cameroon-Info.Net