Malgré la catastrophe ferroviaire du 21 octobre dernier qui a causé la mort de 73 de ses concitoyens,le dictateur Paul Biya qui n’a pas daigné se rendre sur les lieux du drame, s’est pourtant soucié de proroger son mandant à la tête de son parti-État du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC),au terme d’un spectacle d’outre-tombe symptomatique d’un en-sauvagement institutionnel.
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Vidéo: la réunion du “politburo” du Rassemblement dit Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC)…parti-État au pouvoir depuis 34 ans.
Si certains d’entre-nous qui courions en culottes courtes derrière le cortège du fringant “successeur constitutionnel” de Amadou Ahidjo (premier président du Cameroun), avions un seul instant imaginer la régression morale, l’obscurantisme politique, et la décadence économique dans lesquels Paul Biya allait plonger ce beau pays….Aurions-nous pu adhérer à son discours de “rigueur et de la moralisation”? Je ne le crois pas.
Car y compris sous le règne du parti unique d’alors (l’Union nationale camerounaise – UNC, ancêtre du parti-État RDPC), jamais les réunions de son bureau politique ne revêtaient une telle solennité, pas plus d’ailleurs qu’elles se tenaient à la Présidence de la République.
C’est dire l’état d’ensauvagement institutionnel dans lequel gît la république au Cameroun et dont les images d’outre-tombe diffusées par la télévision nationale permettent d’en mesure toute la profondeur.
Toute honte bue.