Cameroun – Sécurité sociale: la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale est confrontée à un déficit de 16,5 milliards de FCFA
Peut-être les camerounais réaliseront enfin les prouesses managériales qu’il faut réaliser pour éviter la banqueroute à une caisse de prévoyance sociale d’un pays où le secteur informel est si prépondérant, et surtout où nombre d’entreprises rechignent à s’acquitter des cotisations sociales de leurs salariés.
Quand on y ajoute le fait que la trésorerie et les dépôts bancaires de cet organisme ne sont jamais à l’abri de la rapine princière du Cameroun, l’on peut sérieusement craindre que les jours ou au mieux les années de la CNPS soient effectivement comptés dans le contexte de crise qui s’installe lentement dans ce pays.
J’ose au moins espérer qu’un autre bouc émissaire ne sera pas jeté en pâture à l’opinion publique, après l’imposture judiciaire orchestrée depuis 17 ans contre l’ancien DG de la CNPS Pierre Désiré Engo.
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Joël Didier Engo – Président du CL2P
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Le Directeur Général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) tire la sonnette d’alarme. Les cotisations à la CNPS sont moindres. Pourtant les dépenses portées dans les prestations sociales sont énormes. 65 milliards de F distribués contre 2 milliards F de cotisations par an. Il dénonce le fait que son organisme reçoit de moins en moins les cotisations des travailleurs. Ce qui occasionne actuellement un déficit de 16,5 milliards de FCFA. C’est la principale annonce qu’il passe à la conférence qui s’est tenue à l’amphithéâtre de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), la semaine dernière.
Cameroon Tribune dans son édition en kiosque du 12 février 2016, indique que pour le Directeur Général de la CNPS, les causes du problème soulevé sont nombreuses. En premier lieu il cite le secteur informel. Il représente à lui tout seul «90% de l’emploi au Cameroun, avec 90% de travailleurs qui ne contribuent pas aux cotisations sociales et ne bénéficient pas de prestations sociales», écrit le quotidien national.
En deuxième lieu Alain Noel Mekulu Mvondo Akama pointe aussi du doigt le secteur rural. Il se caractérise par l’extrême pauvreté et exclut beaucoup de travailleurs.
Outre les causes suscitées, le Directeur parle de «la fraude fiscale avec de nombreux employeurs qui n’immatriculent pas leur personnel combiné à l’usage de faux actes d’état civil». Cela handicape à 10% le système de sécurité sociale au Cameroun. D’où ce cri de détresse et d’alarme du DG de la CNPS: «si rien n’est fait, c’est la banqueroute. Et si nous existons, c’est grâce aux réserves faites il y’a quelques années».
Pour remédier à la situation qui prévaut, un ensemble de réformes est en cours. Alain Noel Mekulu Mvondo Akama recommande que le «taux de cotisations globales passe de 7% à au moins 12%, marqué par une parité de 6% par le travailleur et 6% par l’employeur», écrit Cameroon Tribune. Il souhaite un relèvement du niveau de plafonnement qui doit passer de 300 000F à 700 000F. Sans oublier une augmentation de la durée de cotisations qui doit passer «de 15 à 20 ans». Pour le Directeur Général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, «la sécurité sociale est un amortissement des chocs sociaux».
Liliane J. Ndangue
Source: cameroon-info.net