Assistons-nous ici à une des variantes du syndrome de Stockholm déjà observée après la libération du Français Thierry Michel Atangana, ou alors certains non-dits inhérents à ces dossiers dits sensibles ont délibérément été cachés à des organisations de la société civile comme la nôtre?!
Mission humanitaire accomplie comme toujours dans l’abnégation et sans regret.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
[spacer style="1"]
Lydienne Yen Eyoum, condamnée à 25 ans d’emprisonnement ferme Archives
L’information figure dans l’édition de l’hebdomadaire parisien en kiosque cette semaine.
L’avocate française d’origine camerounaise Lydienne Yen Eyoum aurait eu l’intention de remercier Paul Biya pour l’avoir fait libérer après sa condamnation à vingt-cinq ans de prison pour détournements de fonds publics. C’est ce qu’affirme l’hebdomadaire dédié au continent noir Jeune Afrique. « (…) selon nos informations, elle s’est renseignée sur le moyen de faire parvenir une lettre de remerciements au président Paul Biya qui l’a fait bénéficier d’une remise de peine sous la pression de l’Elysée » écrit le journal édité à Paris dans son édition en kiosques cette semaine. Notre confrère se demande ce qu’il adviendra de « la plainte pour torture qu’elle avait déposée contre le chef de l’État camerounais ». Celle-ci avait été déposée le 29 juillet 2011 en France avec constitution de partie civile. La plaignante y dénonçait des faits de torture et des actes de barbarie qui se seraient déroulés du 8 janvier 2010, jour de son incarcération, au mois de mars 2011, date à laquelle, écrit Lydienne Yen Eyoum, son régime d’incarcération s’était durci.
Lydienne Eyoum a été libérée le 04 juillet 2016 après six années passées à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. Elle bénéficiait là d’une « remise totale de la peine à purger », précisée par le décret présidentiel qui lui accordait la grâce. Elle voyait ainsi annulée la peine de 25 ans de prison à elle infligée par le Tribunal criminel spécial pour le détournement de la somme de 1, 077 milliards de Francs Cfa. Cette somme représentait le total de la somme retenue par la juriste en 2004 après une opération de recouvrement au près de la Société générale de banques au cameroun (Sgbc) pour le compte du ministère des finances. Lydienne Yen Eyoum considérait ce milliard comme étant ses honoraires alors que la justice camerounaise soutenait qu’elle avait volé ce pactole.
Par Robert NDONKOU | Cameroon-Info.Net