Voici les 2 principaux messages, non repris par TV5 Monde, que je souhaitais faire passer mais qui ne cadrent effectivement pas avec la focalisation exclusive sur les tensions entre Anglophones et Francophones.
1) Les enseignants francophones aussi sont mobilisés
Le 18 nov., 4 syndicats d’enseignants ont lancé un préavis de grève pour le 25 novembre – c’est-à-dire demain − pour que le gouvernement applique, entre autres, des décisions prises en 2012 et dénonçant notamment le fait que le Premier ministre veuille «opposer les syndicats anglophones aux syndicats francophones », « alors même que les problèmes inhérents à chacun des deux sous-systèmes concernent, même à des titres divers, tous les Camerounais en général et tous les enseignants camerounais en particulier».
2) Le ras-le-bol est national, pas seulement dans les deux régions anglophones du pays
Seulement en novembre différents secteurs de la société se sont mobilisés : des fonctionnaires de 374 mairies, des salariés de la Mission de Promotion des Matériaux Locaux (Mipromalo), de la Société camerounaise des transports urbains (SOCATUR) à Yaoundé, des riverains des plantations Safacam et Socapalm à Kienké, Dibombari et Dizangué.
Cindy Morillas, chercheuse