“Tout le monde est au courant de ces pratiques barbares”…a-t-on coutume d’entendre de la bouche des Camerounais. Justement, ce n’est pas parce que “tout le monde serait au courant de ces pratiques barbares”, qu’il faudrait continuer de les banaliser…y compris au Cameroun.
Le témoignage livré depuis sa libération par l’écrivain et homme politique camerounais Dieudonné Enoh Meyomesse est
suffisamment poignant, pour que nous persistions – au nom d’une solidarité tribale ou d’une allégeance politique – de relativiser ces sévices et châtiments corporels d’une exceptionnelle cruauté. Et pas besoin de s’encombrer des précautions d’usage, pour confirmer que le personnage haut placé de la République auquel M. Meyomesse fait allusion dans ses accusations répétées de torture, n’est autre que le truculent Ministre de la défense du Cameroun Edgar Alain Mebe Ngo’o, .
Les ONG comme la nôtre tiennent ici une fois de plus malheureusement, la description surréaliste de faits de torture, qui mériteraient d’être enfin poursuivis et condamnés devant des juridictions internationales compétentes. Assez curieusement, la même personnalité – déjà citée dans une plainte pour séquestration arbitraire devant le TGI de Paris (celle de Thierry Michel Atangana) – est encore indexée.
Ça suffit!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)