Quand un dangereux prédateur sexuel a ses entrées dans tout le sérail d’une satrapie, il est non seulement arrogant mais peut même se permettre de narguer ses victimes, car jouissant d’une quasi impunité en reconnaissance des “services” rendus à toute la racaille de cette république bananière.

En dépit de leurs fonctions et positions officielles obtenues généralement sur décret ou par cooptation d’un horrible dictateur, il faut désormais se rendre à l’évidence que toutes ces prétendues “Excellences” camerounaises ne méritent pas le moindre respect.

Qu’est-ce la Justice dans une jungle tropicale?

Juste un parfait instrument de séquestration, de torture et même de meurtre en silence aux mains d’un horrible tyran; dont s’en servent également toutes celles et tous ceux qui lui font allégeance.

C’est cela le Cameroun sous la dictature de Paul Biya.

Je suis toujours surpris quand des ressortissants de ce pays semblent le découvrir 40 ans après, au détour d’un des nombreux scandales qui défraient la chronique médiatique.

Ces violeurs proches d’un célèbre ancien attaquant des Lions indomptables jouissent naturellement de la même impunité au Cameroun que lui, et pourront même s’adosser sur une solidarité tribale pour ne surtout pas avoir à répondre de leurs crimes sexuels.

Le handicap ne doit pas devenir un alibi imparable pour abuser impunément de la faiblesse des femmes

Je refuse d’être associé à cette jungle tropicale où la femme n’y est encore vue que comme un objet de désir (sexuel) et un faire valoir, dans une ode collective à une masculinité toxique dégoulinante de virilité bestiale.

Ces images en provenance du Cameroun dont nous sommes littéralement abreuvés depuis quelques jours sur Facebook sont non seulement dégoûtantes, impudiques, mais insultantes pour celles qui nous ont mis au monde.

Ce pays a touché le fond de l’obscénité.

JDE

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Au Cameroun, tourbillon médiatique après la diffusion d’une «sextape»

Un scandale à la « sextape » agite l’espace public depuis près d’une semaine au Cameroun. Il met en cause trois protagonistes : une jeune fille et deux hommes dont l’un est un célèbre journaliste sportif, promoteur d’une radio à Douala, qui est particulièrement sous le feu des critiques. L’affaire est telle qu’elle a déclenché un flot de réactions indignées en même temps qu’elle donne lieu à un débat enflammé sur le sexisme et les comportements déviants en milieu professionnel.

Les photos et vidéos en question ont été tournées dans le bureau de Martin Camus Mimb, le journaliste promoteur de RSI Radio Sport, basé à Douala.

Le confrère le reconnaît lui-même, dans une première mise au point qu’il a faite, après la diffusion de ces images sur les réseaux sociaux. Il y dit avoir reçu ce jour-là un couple d’inconnus, venus à sa rencontre à l’effet de se faire dédicacer un livre dont il est l’auteur.

Ils se seraient par la suite absentés pour à peine dix minutes, suffisant pour ces visiteurs de se livrer à des accouplements et autres obscénités, filmées dans son bureau. Cette version des faits, diffusée sur sa page Facebook peine toujours autant à convaincre, près d’une semaine plus tard. Elle a même littéralement déchaîné contre lui d’innombrables réactions indignées et même sa deuxième tentative d’explication dans une télévision privée locale n’y a rien fait.

Martin Camus Mimb, même s’il n’est pas formellement identifié dans la vidéo, est jugé au minimum complice de ce qui s’est passé ce jour-là dans son bureau. Et alors que ce tourbillon médiatique est loin de s’être estompé, le journaliste devrait peut-être bientôt faire face à la justice.

Un collectif d’avocats vient de se constituer afin, dit-il, d’établir toute la vérité sur le déroulement de ces événements et surtout de réparer l’honorabilité de la jeune fille de la vidéo, que certains considèrent comme la plus grosse victime de cette scabreuse affaire.

Texte par : RFI