Me Harissou, Aboubakar Sidiki et les journalistes Ebole Bola, Rodrigue Tongue et Baba Wame se présenteront devant les juges ce vendredi 19 février 2016 au tribunal militaire de Yaoundé.
Au moins deux personnalités sont attendues depuis 2013 dans le cadre de cette affaire. Un responsable politique, Aboubakar Sidiki et Abdoulaye Harissou, le notaire de l’ancien ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation Marafa Hamidou Yaya condamné en septembre 2012 à une peine de 25 ans de prison.
Selon Le Messager du jeudi 18 février 2016, Aboubakar Sidiki et Abdoulaye Harissou sont accusés d’avoir aidé la commission d’entreprises criminelles du
Cameroun; notamment dans les localités de la région de l’Est, frontalières à la République centrafricaine. Il s’agit de l’attaque perpétrée à Gbiti dans la nuit du 16 novembre 2013 avec un bilan de 7 morts. Puis dans la journée du 5 décembre, camp du Bataillon d’intervention rapide (BIR) à Oundjiki, a été pris d’assaut. Ce que les accusés ont toujours nié réclamant des preuves.
Les journalistes doivent répondre des faits de non-dénonciation d’actes de terrorisme, depuis le 22 janvier 2016. Le procès des trois hommes s’est ouvert à Yaoundé sur fond de pression des Organisations Non Gouvernementales de défense de liberté d’expression, nous apprend le journal. Amnesty International et Reporters sans frontières ont demandé aux autorités l’abandon des poursuites «immédiatement et sans condition» contre Rodrigue Tongue, Félix Syriaque Ebole Bola et l’enseignant en journalisme Baba Wame.
Le prévenus rejettent les faits qui leurs sont reprochés et veulent obtenir plus d’informations qualifiés par le tribunal de «susceptible de nuire à la sureté de l’État». Me haricot est défendu par Me Jacques Mbuny, Me Francois Cantier et Me Assane Ndiaye. Aboubakar Sidiki est défendu par Me Song.
Géraldine IVAHA, cameroon-info.net