Une diaspora devenue incontournable dans le processus de dialogue et de réconciliation dans ce pays… Comme l’a entériné le sous secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines Tibor Nagy, lors du récent débat au Congrès qui a porté sur la résolution de la crise au Cameroun Anglophone..
J’ose espérer et souhaiter en cette veille de fête nationale du 20 mai, que le régime trentaine en place est réellement sincère dans sa volonté d’apaisement exprimée successivement par le président Biya dans ses tweets et son premier ministre Joseph Dion Ngute lors de sa longue tournée au Cameroun anglophone plongé dans une guerre civile depuis 03 ans.
Parce que la dissonance flagrante qui transparaît des déclarations successives d’un nombre de faucons, dont le ministre de l’administration territoriale Paul Atangana Nji sur le plateau de la télévision française France 24, laisse penser qu’il s’agit d’un affichage pacifique sous la pression des instances internationales, qui ne change en rien la poursuite sur le terrain des exactions et des massacres commis par les milices aux ordres du pouvoir de Yaoundé.
Le retrait de ces soldats génocidaires et la libération immédiate de tous les Prisonniers Politiques sont incontestablement les signes concrets qui permettront de juger de la sincérité des autorités camerounaises pour un retour définitif à la paix au Cameroun.
L’indispensable rassemblement des vraies forces du changement…
https://www.facebook.com/darling.nguevo/videos/2260891483947103/
L’activiste Boris Bertolt tient ici certainement l’un des discours les plus réalistes, pertinents et constructifs de tous ceux que j’ai pu entendre pendant ma brève et discrète présence au rassemblement de la diaspora camerounaise samedi 18 mai à la place de la république à Paris..
Parce que le changement n’arrivera pas après 37 années d’immobilisme autocratique au Cameroun, sans la contribution de toutes les forces réelles du changement, y compris celles qui n’ont pas participé aux marches successives organisées par cette diaspora, ne sont pas membres ou partisans du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du principal opposant séquestré Maurice Kamto, et peuvent même être ou avoir été militants et sympathisants du parti-État du Rassemblement dit Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) de Paul Biya.
L’émancipation du Cameroun de la tyrannie, puis sa reconstruction, auront besoin du concours de toutes les femmes et tous les hommes de progrès.
JDE
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Cameroun: Nouvelle manifestation géante à Paris contre le pouvoir de Paul Biya
Le rendez-vous a eu lieu : comme annoncé depuis plusieurs semaines, une nouvelle marche contre le régime de Paul Biya a eu lieu ce samedi après-midi dans les rues de Paris.
Mais, contrairement aux précédents rassemblements dans la capitale française, celui de ce samedi a vu la participation effective des manifestants venus d’Europe, d’Afrique et des Etats-Unis. Aussi, presque toutes les grandes figures de la résistance en occident ont répondu présent à l’instar du Professeur Franklin Nyamsi, Patrice Nganang, Brice Nitcheu et des redoutables commandant Calibri Calibro et général Wanto.
Ils étaient donc des dizaines de milliers de personnes à se rassembler d’abord Place de la République. Occasion pour les organisateurs de chauffer la foule par des hymnes révolutionnaires et des messages hostiles au régime de Yaoundé et contre la France, l’ex mère-patrie. « Paul Biya assassin, Macron complice », « Le Cameroun va mal, nous voulons le changement 37 ans au pouvoir, ça suffit ». Voilà entre autres les messages des manifestants pendant la marche. « Toute ma solidarité avec tous ces ressortissants camerounais qui ont surmonté leurs appréhensions pour se rassembler cet après-midi Place de la République à Paris en faveur du changement au Cameroun.
Ce dernier ne commence pas et ne se réduit évidemment pas au professeur Maurice Kamto, voire à son parti politique (le Rassemblement pour la Renaissance du Cameroun): quand bien même je reconnais l’apport indéniable de cet illustre compatriote dans notre prise de conscience collective, dont il en paye le prix fort depuis le 28 janvier 2019, comme de nombreux autres non moins estimables et respectables camerounais. Cette revendication en faveur de l’émancipation de tout ce pays d’une tyrannie trentaine ne peut être menée et placée de force sous la bannière d’une seule organisation partisane. Parce qu’elle nous concerne tous, indépendamment de nos origines ethniques, tribales, sociales, et même territoriales ou continentales » a réagi Joël Didier Engo, fils d’un ancien ponte du régime Biya, qui milite aussi aujourd’hui pour le changement de pouvoir au Cameroun.
La grande marche de ce samedi contre le régime bientôt quarantenaire de Paul Biya survient 48 heures avant la célébration de la 47 édition de la fête nationale de l’unité du Cameroun. Une unification des parties anglophone et francophone menacée depuis trois ans par une guerre de sécession dans les Régions anglophones.