Sans être animé d’une quelconque négation d’une discrimination, dont aurait été victime telle ou telle population au Cameroun, en raison de sa couleur, de sa langue, voire de son identité – à l’instar de ce que vit la minorité anglophone au Cameroun. Personne ne peut croire que cela procède d’un projet pensé de nettoyage ethnique mis en place par une ethnie (ici les Bulus pris dans leur globalité et dont je ne suis nullement le porte-parole) contre les anglophones camerounais (qui seraient ainsi une autre ethnie voire tribu).
C’est triste de voir cette crise que nous déplorons, dont nous condamnons tous les jours les déviances, implorant parfois les autorités camerounaises d’ouvrir un dialogue franc et sincère, récupérée puis prise en otage par des tribalistes névrotiques.
Car comme le racisme ou l’antisémitisme, le tribalisme n’est pas juste l’expression libre des opinions sur la lutte contre les discriminations ou l’émancipation d’une population déterminée, c’est l’instrumentalisation assumée de la haine ethnique et des affrontements entre les personnes sur la base de leur appartenance tribale voire régionale; qui mériterait d’être légiféré d’urgence au Cameroun.
Je n’ai pas peur d’être bloqué et insulté par celles et ceux qui mènent cette véritable guerre de tranchées tribales dans les réseaux sociaux, en faisant des «Bulus» la risée du Cameroun et la source de tous les problèmes que connaît ce pays.
C’est intellectuellement malhonnête, historiquement infondé, et socialement destructeur.
Joël Didier ENGO