Cette photo des ministres camerounais à bord d’un hélicoptère de l’armée à destination du lieu de déraillement du train cet après midi sur l’axe Yaoundé-Douala, serait risible si la situation n’était pas particulièrement tragique cette fois-ci…avec une dizaine de morts dénombrés.
Mais au moins pourrait-on se consoler de la “prompte” réaction des “Chères Excellences Messieurs Les Ministres” du pays du silence officiel et de l’inertie chronique…dans lequel le président à vie Paul Biya (83 ans, 34 de règne) est désespérément recherché par ses compatriotes depuis 34 jours. Car il coule lui des jours tranquilles sur les bords du Lac Leman à Genève, pendant que les Camerounais manquent de tout, et doivent en plus conjuguer avec les foudres d’un environnement social et économique sans infrastructures.
Surtout n’en dites pas un seul mot, au risque de faire l’objet d’une véritable “fatwa” prononcée par le pouvoir en place et exécutée par ses “tontons macoutes” postés y compris dans les réseaux sociaux, même quand la liste des victimes de sa mal gouvernance systémique ne cesse de s’allonger et d’étaler au grand jour la faillite d’un régime autocratique, donc d’un pays de braves gens malheureusement abandonnés à eux-mêmes.
De grâce M. Biya, ayez ce minimum de décence de retourner voir ce qui se passe réellement au Cameroun, ce pays dont vous prétendez avoir été élu Président de la république sans discontinuer depuis 1982.
Faîtes donc preuve d’un vrai sursaut patriotique et d’humanité!
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)