« Au moins dix personnes ont trouvées la mort dimanche dernier selon les chiffres avancés par le Gouvernement », relève Rupert Colville en y ajoutant que des « sources crédibles » confirment que certaines des victimes ont été tuées par des actes de violence des forces de l’ordre. « Nous invitons le Gouvernement Camerounais à engager dans les brefs délais, une enquête efficace, impartiale et indépendante pour établir les responsabilités », indique le fonctionnaire onusien.
Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU souligne que depuis bientôt un an, les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui se sentent « marginalisées » par rapport à leurs à leur concitoyens francophones, organisent des protestations dans leurs régions. « En réponse, le Gouvernement a militarisé ces régions », lit le communiqué. Rupert Colville invite les autorités camerounaises à s’assurer que les forces de l’ordre ne font pas recours aux actes de violence quand il faut contenir des manifestants. « Les gens ont le droit d’organiser des rencontres et de s’exprimer sans qu’il ait une interruption de l’internet », précise t-il.
Pour conclure, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU invite les indépendantistes et le Gouvernement au dialogue et apprécie la réaction du Président Paul Biya dimanche dernier lorsqu’il avait à travers les réseaux sociaux condamné les actes de violence dans les régions concernées.
Créé par l’Assemblée générale de l’ONU le 15 mars 2006, le Conseil des Droits de l’Homme est composé de 47 états dont le Cameroun. Il a la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme autour du globe avec le but principal d’aborder des situations de violations de droits de l’homme et d’émettre des recommandations à leur encontre.
Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net