Passionnons-nous pour le Burkina – Agissons pour le Cameroun!
Nous avons de l’énergie. Investissons-la pour suivre et accompagner le réveil et l’exaltante résistance du peuple burkinabe. Nous le ferons jusqu’au bout.
Convertissons-la aussi pour le pays de Mongo Beti, Lapiro de Mbanga, Jean Marc Ela et son homonyme Bikoko. C’est un chantier auquel est astreint chaque camerounais conscient, soucieux des libertés.
Faisons-le pour sortir le Cameroun du trou noir de la confiscation des libertés, du tabou de l’alternance et de l’allégeance à tous ces zélés qui sont prêts à toutes les dérives, coups tordus, excès, accès de violence pour plaire au président, bâtir leurs carrières, monter au gouvernement, jouer avec les nerfs d’épervier en pillant l’État.
Ces gens qui traitent injustement leurs concitoyens de violents, opposants, activistes, méchants, quand on ose leur dire ce qu’on pense. Quand on exprime tout simplement une opinion critique, une contre-proposition.
Au Cameroun désormais, parler d’alternance fait de vous, un Boko Haram. Organiser une réunion citoyenne vous assimile à de vulgaires et barbares kamikazes qui attaquent Mora, Kerawa, Maroua ou Kolofata.
Le Gouverneur est républicain. Le sous-préfet est responsable. Le militant du Rdpc est intelligent. L’opposant, l’animateur de la société, le militant des droits de l’homme, en revanche sont des terroristes qui s’ignorent. Des gens qui n’aiment pas le Cameroun.
À jeter au loin. À cacher en prison. À traquer. À honnir!
C’est parce que Paul Biya nous sait couards, divisés, amateurs de bière et de chair, concupiscents, reclus dans nos cercles tribaux, dans nos individualismes ” intelligents “, jouisseurs impénitents qu’il peut plastronner, laisser croupir des citoyens en cellule pour leurs opinions sur l’alternance.
Quand on est légitime à durer au pouvoir, qu’on est serein, on laisse libre ses partisans et ses opposants dans leur choix. C’est à cela qu’on juge celui qui peut !
LE SILENCE COUPABLE DES MBENGUISTES (diaspora camerounaise en Occident et particulièrement France)
Ils pérorent sur la politique française, profitent du système démocratique et de l’exercice des libertés en France, jouent les matamores des droits de l’Homme au pays de Voltaire.
Quand il s’agit du Cameroun, ils la bouclent. Silence: ” je veux passer mes vacances tranquille au mboa (bercail). J’ai un chantier au village, un immeuble à Douala. Ma sœur fait les marchés au MINESEC. Mon grand-frere est colonel…”
Le 20 mai, pour un carton d’invitation, ils font la cour aux diplomates. Et ferment les yeux sur les entorses à la neutralité de l’État.
Quand ils verront M. Njoh Mouelle membre du comité central du parti-État, bientôt à Paris pour le renouvellement des organes de base du RDPC, ils n’auront à l’esprit qu’une chose: obtenir une carte de visite, un rendez-vous à Yaoundé.
Ils oublieront de lui dire qu’on n’organise pas les meetings d’un parti à l’ambassade, auquel cas il faudrait le faire pour tous les Camerounais-e-s.
Évoquer l’alternance? Du terrorisme! Oui, le camerounais et particulièrement celui de France est devenu un homme “sage”.
Abdelaziz Moundé, Secrétaire Exécutif du Mouvement pour l’Alternance au Cameroun (MAC)