Au Cameroun ou ailleurs, pour être efficace la lutte contre le terrorisme ne devrait pas se faire au détriment des droits fondamentaux, mais dans un respect scrupuleux de ces libertés qui sont justement la hantise des terroristes. La réponse armée à Boko Haram puis aux sécessionnisme anglophone ne pourra réussir durablement qu’à condition que les autorités s’attaquent aux causes profondes de leur émergence dans le pays.
Monsieur Le Président Paul BIYA, Libérez Me Abdoulaye Harissou, l’opposant Aboubakar Siddiki, les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue, Félix Cyriaque Ebolé Bola, et tous les activistes anglophones qui comparaissent encore devant le Tribunal militaire de Yaoundé
Me Abdoulaye Harissou
http://cl2p.org/tribunal-
L’opposant Aboubakar Sidiki
http://cl2p.org/tribunal-
Les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue, Félix Cyriaque Ebolé Bola
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) ne cesse inlassablement depuis des années – notamment pour les détenus Abdoulaye Harissou et Aboubakar Siddiki – d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le détournement par le régime de Yaoundé de la légitime et nécessaire lutte contre le terrorisme en purges systématiques infligées à des activistes, journalistes, et leaders d’opinion «dérangeant», d’abord originaires du grand Nord du Cameroun, puis du Nord-ouest et du Sud-ouest anglophone.
En effet la lutte légitime contre le terrorisme rime hélas aussi parfois avec la restriction des libertés et la répression politique. Le notaire Abdoulaye Harissou et le chef d’entreprise Aboubakar Siddiki, tous les deux des opposants politiques originaires du Nord où sévit le groupe terroriste Boko Haram, sont ainsi les victimes d’une cabale judiciaire orchestrée par les sécurocrates du régime de Yaoundé. Et ils ne sont pas les seuls, puisque les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue et Félix Cyriaque Ebolé Bola comparaissent eux-aussi devant le même tribunal militaire de Yaoundé pour crime de «non-dénonciation».
À CES INFORTUNÉS, LA DICTATURE CAMEROUNAISE A RAJOUTÉ LES ACTIVISTES ANGLOPHONES COUPABLES DE DÉSOBÉISSANCE CIVILE ET QUE NOUS CONSIDÉRONS TOUS COMME DES PRISONNIERS D’OPINION
La liste complète devra être revue après la libération depuis vendredi 01 septembre 2017 de 55 des prévenus de la crise anglophone.
Nous nous insurgeons contre ces relaxes sélectives et continuerons d’exiger la libération inconditionnelle de tous les activistes anglophones sequestrés dans les geôles de la dictature, à la suite du vaste mouvement de désobéissance civile, notamment le leader de « Coffin Révolution » MANCHO BIBIXY.
Nous renouvelons notre appel pour leur libération immédiate et n’accordons le moindre crédit aux parodies de procès qui se tiennent par intermittence devant le tribunal militaire de Yaoundé. Ces cabales liberticides orchestrées par les sécurocrates du régime de Yaoundé– sous couvert de la légitime lutte contre le terrorisme – déshonore la République du Cameroun et ses institutions.
Monsieur Paul BIYA, Libérez Me Abdoulaye Harissou, l’opposant Aboubakar Siddiki, les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue, Félix Cyriaque Ebolé Bola, et bien évidemment tous les activistes anglophones transférés et séquestrés dans les geôles de Yaoundé.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)