Le rappeur engagé qui dénonce depuis une vingtaine d’années les turpitudes du régime dictatorial de son pays a aussi été emporté par la vague d’arrestation d’opposants au Cameroun.
C’est en effet depuis le 26 janvier dernier que Valsero, Gaston Abe Abe de son vrai nom, est enfermé à la prison centrale de Kondengui, à l’instar de plusieurs milliers d’autres détenus, au nombre desquels des opposants au régime du président Paul Biya.
C’est l’implication du rappeur dans les manifestations initiées par l’opposant Maurice Kamto et le mouvement pour la renaissance du Cameroun qui lui ont coûté sa liberté.
Six (06) mois après son arrestation, Tiken Jah Fakoly associe sa voix à celle des artistes camerounais pour inviter les dirigeants à libérer Valsero. Il estime notamment dans une déclaration postée ci-dessous sur Youtube que sa place n’est pas dans une prison.
Valsero ne cachait pas son engagement en politique, et, dans ses chansons, il critique vertement le régime dictatorial en place au Cameroun depuis 37 ans. Il dénonce notamment le manque de perspectives du pouvoir et d’initiatives au profit de la promotion de la jeunesse.
Valsero poursuivait inlassablement sa dénonciation du manque de perspectives dans un Cameroun qui a oublié sa jeunesse, pourtant ultra majoritaire. Mais c’est surtout son engagement en politique qui lui a valu les foudres du pouvoir, puisqu’il a soutenu, lors de l’élection présidentielle d’octobre 2018, le candidat principal de l’opposition, le Pr. Maurice Kamto, qui lui aussi a été arrêté le 26 janvier, et avec lui 130 militants de l’opposition ou de la société civile.
Huit (08) chefs d’accusation pèsent sur ces 130 prisonniers politiques: Hostilité contre la patrie, Incitation à l’insurrection, Rébellion en groupe, Insurrection, Attroupement, Trouble à l’ordre public, Association de malfaiteurs, Complicité.
Ils seront jugés à partir du 06 septembre devant le tribunal militaire de Yaoundé et encourent tous la peine de mort.
MOBILISONS-NOUS POUR LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE VALSERO AINSI QUE DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES AU CAMEROUN!
Sources: dw.com et pan-african-music.com