Une campagne a été officiellement lancée ce mardi 29 juin pour demander la libération des quelque 500 personnes interpellées au Cameroun dans le cadre des manifestations de septembre 2020, à l’appel du parti d’opposition Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). La coalition, qui lance cette campagne, affirme que 125 d’entre elles sont encore détenues actuellement.
Les organisateurs lancent un site Internet, et comptent également communiquer sur les réseaux sociaux. Alain-Guy Sipowo conseiller juridique et porte-parole de la Campagne pour la libération des prisonniers politiques au Cameroun, estime qu’il est temps que « les choses bougent ».
À la suite de ces événements, des centaines de personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues, parfois privées de leurs droits les plus fondamentaux, dont le droit à l’avocat, et parfois torturées. Donc, nous lançons aujourd’hui cette campagne pour attirer la lumière sur cette situation. Avec cette coalition de citoyens d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord, on s’est dit qu’il était temps que les choses bougent et que leur libération se fasse immédiatement. L’intérêt de la campagne est que cette coalition de citoyens voudrait contribuer à démilitariser la vie politique au Cameroun, qui s’est beaucoup durcie durant les dernières années.
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Texte par : RFI