Cannibalisme et Effet Boomerang à Yaoundé
La criminalisation de la compétition politique au sein d’une élite tribale acquise à la confiscation villageoise, sauvage et brutale du pouvoir d’État au Cameroun…Ces criminels finissent donc tout naturellement par se tuer entre-eux, dans un retour prévisible de l’effet boomerang qui s’apparente à ce que Malcolm X appelait « la poule qui rentre au poulailler pour se percher ».
Ce type de régime est au fond très inefficace, car incapable de faire face à la réalité et se ronge toujours lentement. En effet, seule une véritable concurrence saine rend une formation politique plus fort et non plus faible.
Le régime de Yaoundé a cependant la mauvaise habitude de purger systématiquement son gouvernement de ceux qui en son sein sont intelligents, compétents et capables; puis de les remplacer par des loyalistes qui se livrent aux caprices et à la vision inerte du monde du Nnôm Ngui.
Ces sycophantes ne sont pas autorisés à contredire le président ou à poursuivre leurs propres agendas, à moins qu’ils ne s’alignent temporairement sur celui du Nnôm Ngui dont il prête littéralement allégeance. En effet, ces créatures sont des ultra-loyalistes, qui doivent entièrement leurs positions au patronage du Nnôm Ngui.
Comme le Nnôm Ngui, le guide le plus précis du comportement de ces sycophantes n’a jamais été leur point de vue sur une question particulière. Il a toujours été question du profil psychologique et de la disposition du Nnôm Ngui – sa paranoïa, la façon dont il se voit, son besoin désespéré d’être au centre du cycle de l’actualité, sa susceptibilité à la flatterie, sa fureur face aux affronts perçus et son profond instinct et sa susceptibilité viscérale.
En effet et malheureusement, comme le Nnôm Ngui, ses « créatures » sont des gens dont l’appétit grandit avec la mangeoire.
Ils ne sont pas contraints par le sens de l’État et la loi, mais uniquement par des activités qui leur profitent personnellement. Ainsi, toutes leurs décisions sont liées à leurs intérêts personnels. Ils passent tout leur temps à satisfaire tous leurs fantasmes de pouvoir; et d’éliminer toute personne qu’ils considèrent comme une menace pour leur pouvoir dictatorial et pathologique.
Aussi, nous sommes maintenant aux prises avec un chef et ses créatures dont les instincts et les actions sont diamétralement opposés à ce que le moment exige. Avec zéro contrainte restante et un pays vulnérable, malheureusement ce régime fixe la trajectoire des catastrophes qui s’annoncent désastreuses pour le pays pour les décennies à venir, si nous avons encore un pays d’ici là…
Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques ICL2P / CL2P
http://www.cl2p.org
English version
Cannibalism and Boomerang Effect in Yaoundé
The criminalization of political competition within a tribal elite driven by a brutal and savage confiscation of state power inside the village in Cameroon…These criminals quite naturally end up killing each others, in a predictable return of the boomerang effect akin to what Malcolm X called “the chicken coming home to roost”.
It is well known that this sort of regime is at the core very inefficient, incapable to deal with reality and always eats itself up. This is because only real competition makes political party stronger and not weaker. The regime of Yaoundé, however, has the bad habit to systematically purges his government of those who are intelligent and capable and replaces them with loyalists who indulge the whims and worldview of the Nnom Ngui. These sycophants are not allowed to contradict the president or to pursue their own agendas unless they temporarily align with the Nnom Ngui. This is because, there are the ultra-loyalists, who owe their positions entirely to the Nnom Ngui’s patronage.
As with the Nnom Ngui, the most accurate guide to these sycophants’ behavior has never been their views on a particular issue. It has always been about the Nnom Ngui’s psychological profile and disposition—his paranoia, how he sees himself, his desperate need to be at the center of the news cycle, his susceptibility to flattery, his fury at perceived slights, and his deeply seated visceral instincts.
Indeed, and unfortunately, like the Nnom Ngui, his « creatures » are people whose appetite grows with the manger.
They are not constrained by politics and law, but only by activities that benefit them personally. Thus, all their decisions are related to their personal interests; they spend all their time satisfying all their power fantasy; and to eliminate anyone they consider a threat to their dictatorial and pathological power.
Thus, we are now saddled with a leader and his creatures whose instincts and actions are diametrically opposed to what the moment requires. With zero remaining constraints and a vulnerable country, sadly, this regime is setting the trajectory of affairs that will be disastrous for the country for decades to come if we even still have a country by then…
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P