UN GROUPE D’OFFICIERS DE L’ARMÉE DÉNOMMÉE COMITÉ HONNEUR ET FIDÉLITÉ À LA RÉPUBLIQUE ADRESSE UNE LETTRE OUVERTE AU PEUPLE CAMEROUNAIS ET À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SUR LA CRISE SOCIO POLITIQUE ET SECRÉTAIRE AU CAMEROUN
Nous, les officiers, sous-officiers, soldats et autres éléments des forces de défense, membres du Comité Honneur et Fidélité à la République (C. H.F.R) intervenons dans le débat sur la marche de notre pays en ces heures graves après une longue, discrète et très attentive observation.
Nous ne sommes pas un groupe de militaires engagés dans un processus de coup d’État. Nous sommes apolitiques et n’entendons soutenir aucun des acteurs officiellement ou officieusement engagés dans la course pour la succession du président Paul Biya. Notre seul parti c’est le Cameroun et le peuple dont nous sommes issus.
Notre déclaration intervient deux jours après la fête de l’unité, l’assassinat barbare par balles du bébé Martha à Muyuka dans le cadre de la sale guerre que le pouvoir politique nous a imposée contre nos frères des deux régions anglophones. Nous adressons nos sincères condoléances à ses parents et à sa famille. Le communiqué du ministère SADI sur cette douloureuse affaire est inapproprié car il laisse penser que le gouvernement veut cacher la vérité. Le plus simple aurait été d’annoncer l’ouverture d’une enquête et parallèlement de présenter les condoléances de l’Etat aux parents du bébé.
M. Ferdinand Ngoh Ngoh, le tout puissant Secrétaire Général à la Présidence du Cameroun
Elle intervient aussi après que la communauté nationale et internationale aient découvert, lors du défilé au Boulevard du 20 mai, et davantage lors de la cérémonie donnée au Palais de l’Unité, combien le chef des Armées est affaibli et diminué au plan de sa santé. Cette dégradation de la santé du chef de l’État remet au cœur des débats la question de la délégation permanente de pouvoir que détient Monsieur le Secrétaire Général de la présidence, Ministre d’État, Ferdinand NGOH NGOH. Maintenant que cette affaire de délégation permanente de signature est rendue public, la manœuvre va consistera à faire multiplier de pseudo délégations à des hommes de paille pour tenter de dissimuler la réalité du gré à gré que gère NGOH NGOH. C’est pour préparer sa prise du pouvoir à travers le contrôle de la haute administration que madame BIYA et NGOH NGOH ont nommé un apprenti magistrat à la tête de l’École Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM).
Elle intervient enfin, après le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 dont le verdict reste querellé plusieurs mois après l’annonce des résultats officiels; et dans le cadre duquel le Pr. Maurice KAMTO et plusieurs de ses soutiens et partisans ont été placés en prison après les marches pacifiques du 26 janvier 2019.
Nous voulons informer le peuple camerounais qu’au cœur de l’État se trame un complot contre sa souveraineté. Ce complot est l’œuvre de quelques personnalités qui profitent du grand âge du président de la République, et surtout de son grave état de santé, pour asseoir le projet de s’emparer du pouvoir.
Le chef d’orchestre de cette tentative d’usurpation du pouvoir présidentiel est M. Ferdinand NGOH NGOH, tutoré par Madame Chantal BIYA malgré son propre état de santé. À dessein, celle-ci a mis depuis longtemps déjà en place une stratégie visant à soustraite le chef de l’État de sa famille biologique et de ses collaborateurs qu’elle ne contrôle pas.
M. Martin Mbarga Nguele, Le Délégué Général à la Sûreté Nationale (en charge de la police)
Ce duo qui ne dissimule pas son projet d’exclure les Bulus de la transmission, contrôle une équipe choc composée de MBARGA NGUELE, l’inoxydable Délégué Général à la Sûreté Nationale dont la jeune épouse est étroitement liée à madame Chantal BIYA; le commissaire divisionnaire EKO EKO Léopard Maxime, tortionnaire et sanguinaire patron de la Direction Générale de la Recherche Extérieur (DGRE); du Secrétaire d’État à la Défense ,(SED) Gallax Yves Landry ETOGA, de M. Paul ATANGA NJI sulfureux et nocif ministre de l’administration territoriale ( MINAT), du corrompu Directeur de la Sécurité Présidentielle ( DSP) le général IVO DESSANCIO YENOW et de quelques éléments de l’état-major particulier du président de la République ; du ministère de la justice Laurent ESSOH, d’Emmanuel SADI, du traître de la communauté Bulu, Jacques FAME NDONGO dont les pratiques sexuelles peu orthodoxes y compris au sein de sa famille sont bien connues et les éléments de preuves archivés, l’éternel traître Luc SINDJOUN lui aussi aux mœurs sexuelles spéciales, du richissime et arrogant directeur adjoint du Cabinet civil, BABOKE Oswald, etc.
En appui à cette équipe choc, on a quelques fonctionnaires, notamment de l’administration territoriale, de la police et des médias à capitaux publics bien identifiés. À titre d’exemple, le vieux et fatigué préfet du Mfoundi c’est à dire la capitale Yaoundé, les Gouverneurs affairistes de certaines régions dont celles des régions du Sud-Ouest, du Centre, du littoral, de l’ouest, de l’extrême Nord, du nord, Monsieur Charles NDONGO, DG de la radio et de la télévision publiques (qu’il a baptisé les Tam-Tam du président, Madame Marie Claire NNANA, DG du quotidien public Cameroun Tribune.
Outre l’équipe des barbouzes de la DGRE, celle de la Sécurité Militaire (SEMIL) du tortionnaire assassin Colonel Joël BAMKOUI qui blanchi l’argent qu’il vole ou extorque dans l’agriculture, des équipes spécialisées de la gendarmerie au SED, le Groupement Spécial d’Opération dirigé par le brutal commissaire divisionnaire PIGUI NGOSSO Éloi Gaëtan, le corrompu, connu depuis son passage à la police des Frontières, du Directeur de la Police Judiciaire, Jacques DJILI.
Que ce soit au sujet de la guerre contre la nébuleuse islamique Boko Haram dans la partie septentrionale du pays, de la guerre civile contre nos frères dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Oest, de la mascarade électorale du 7 octobre 2018 et surtout de la répression sauvage des marches pacifiques de monsieur Maurice KAMTO et de ses partisans, les Camerounais doivent savoir que c’est ce clan qui est à la manœuvre.
Dans la guerre contre Boko Haram, M. Ferdinand NGOH NGOH a, à travers les détournements de l’argent des rançons, entretenu des combats meurtriers. Le moment venu nous rendrons public des documents et des témoignages terribles sur cette guerre qui a permis à NGOH NGOH lui-même et à quelques hauts commis de l’État de bâtir des fortunes sur le sang de nos camarades et frères d’armes, et sur celui du peuple. Le décès du député Abba MALLA BOUKAR de Mora ne doit pas amener M. NGOH NGOH et les autres membres de son gang à croire que la République a déjà tourné la page. Un de ces Complice dans le vol de l’argent des rançons est un homme d’affaire de la ville de Maroua que lui et Maxime EKO EKO ont élargi alors que des faits graves l’accablent.
Deux hauts fonctionnaires des services l’un en poste à Maroua et l’autre à Amchidé qui en savaient assez sur la gestion criminelle de l’argent sorti du trésor public pour les « négociations » de la libération des otages de Boko Haram, ont été complaisamment élargis par Maxime EKO EKO et son homme de main, le commissaire Ze. Le très redouté patron de l’antenne DGRE du Camp BIR de Maroua Salak. AMADOU ALI devra lui aussi s’expliquer sur cette affaire de Boko Haram, malgré qu’il ait lui même été victime des membres de la nébuleuse. Des preuves de ses contacts avec les leaders de la secte existent. De plus, l’actuel gouverneur de la région de l’Ouest, Augustin AWA FONKA, peut toujours apporter des éclaircissements à toute commission d’enquête.
Le président de l’Assemblée nationale, CAVYE YEGUE DJIBRIL, parlant des complices de la secte n’avait-il pas déclaré devant la chambre : » Nous le savons, beaucoup sont parmi nous, les uns tapis dans l’ombre, les autres très actifs mais dans l’hypocrisie (..) ».
Au sujet de la guerre civile que les mafieux qui gravitent autour du pouvoir ont engagée en abusant de la maladie du chef de l’État, le peuple doit savoir qu’elle n’était en aucun cas nécessaire. Dans les deux régions anglophones, le problème dès le début était uniquement politique, pas militaire. Il demeure d’ailleurs politique. L’armée ne peut être la solution au drame sécuritaire, humanitaire, économique qui se joue dans ces deux régions.
Cette guerre a été engagée par les faucons du clan NGOH NGOH, les hauts responsables corrompus de l’armée, la DGRE qui, a cru devoir éprouver ses soit disant éléments de combat. La DGRE, la SEMIL et le GSO portent une très lourde responsabilité dans le déclenchement de la guerre.
M. Oswald BABOKE, Directeur adjoint du Cabinet civil à la Présidence, l’homme à tout faire de la première dame Chantal Biya
Le Lieutenant-Colonel BA’ANA Jacques Alain, commandant du 21e bataillon d’infanterie Motorisée de Buea, sous les ordres du général de brigade « des palais » Donatien MELINGUI NOUMA qui se présente comme le grand spécialiste du terrorisme et du grand banditisme, a monté une funeste unité de tueurs dont la responsabilité dans le basculement des opérations de maintien de l’ordre renforcé à la guerre a été tragiquement décisive. Pendant ce temps, le corrompu et vieux général de division SALY MOHAMADOU, commandant la 2eme région interarmées pillait les primes des soldats et distribuait une partie à ses jeunes amazones qui peuplent ses services administratifs. Il faut rappeler que le colonel OUSMANOU BABIKIR a été humilié par la haute hiérarchie pour avoir pris des mesures ordinaires d’un chef responsable qui tient à l’image et a l’honneur de l’armée.
Tout ceci n’a pu se faire que parce que l’armée camerounaise n’est pas commandée. À sa tête se trouve un vieillard, mal voyant et malade qui n’a d’intérêt pour l’armée que la gestion totalement libre de son budget. Tous ses grands collaborateurs que sont les chefs d’état-major de l’armée de terre, de la marine, de l’armée de l’air, du corps des sapeurs-pompiers et le général, Directeur de la Coordination centrale de la gendarmerie nationale (DCC), sont des affairistes notoires pour qui, la guerre civile dans les régions anglophones était avant tout un business de plus. Peu importe les pertes dans les rangs et parmi les populations civiles. En temps opportun, nous communiquerons sur le business de la guerre contre nos frères Anglophones au prix de la vie de nos jeunes soldats mal équipés et pas protégés. L’armée camerounaise et une grande malade rongée par la corruption, l’affairisme, la promotion sur des critères peu professionnels, le grand âge de ses responsables au sommet, le manque de patriotisme etc.
S’agissant du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018, les Camerounais doivent enfin être informés que le président Paul BIYA a été contraint à se représenter. Conscients de son état de santé, son épouse et son clan dont la figure est Ferdinand NGOH NGOH ont organisé leur plan pour le « le porter candidat à l’insu de son plein gré », arracher sa réélection et exercer le pouvoir par usurpation. C’est dans cette articulation qu’il faut inscrire la grossière mascarade du Conseil Constitutionnel, la nervosité policière orchestrée par le DGSN et le SED, le très curieux gouvernement de l’après élection qui a révélé que c’est bien Ferdinand NGOH NGOH, sous la tutelle de madame BIYA, et protégé par la DGRE, le DGSN et les hommes du colonel Joël Émilie BAMKOUI, qui a pris les rênes du pouvoir.
Nous pouvons révéler que c’est lui qui a fait arrêter le Pr Maurice KAMTO, ses alliés et ses partisans dans les conditions qui sont désormais connues et décriées par la communauté internationale.
C’est en effet, sous ses ordres que la machine policière et judiciaire a été enclenchée contre eux avec l’intention claire de les éliminer politiquement, si ce n’est physiquement.
Les magistrats militaires ont été préférés à leurs collègues civils car NGOH NGOH et son clan ont profité de la santé désormais dégradée du président de la République pour s’emparer du dossier très compromettant qui accable nos camarades qui prétendent rendre la justice. Nous aussi avons sécurisé une copie de ce fameux dossier sur la magistrature militaire pour lequel, curieusement, leur complice civil croupi depuis en prison. Nous en appelons aux camarades encore patriotes et républicains, et notamment à ceux du deuxième bureau de la garde présidentielle (GP), car la DSP n’est plus loyale au président de la république, de redoubler de vigilance car madame BIYA et NGOH NGOH tentent de s’emparer des dossiers sensibles au Palais d’Etoudi.
Le Colonel sanguinaire Joël Émile Mbankoui décoré par le ministre de la défense Joseph Beti Assomo
Maintenant que la communauté internationale s’est saisi de l’affaire KAMTO, et après que le 20 mai les Camerounais aient vu en direct lors de la réception du couple présidentiel au Palais que le chef de l’État n’est plus maître de ses gestes, et donc certainement de ses actes, les membres du clan projettent une élimination pure et simple du Pr Maurice KAMTO et de ses partenaires actuellement emprisonnés à la prison principale de Yaoundé. Toutes les options sont envisagées, l’empoisonnement, un soulèvement à la prison avec une mission précise assignée à des agents infiltrés, et en cas de grosse mobilisation programmée de leurs partisans prévue le 8 juin dans la capitale, une attaque armée de la prison par un escadron spécial.
Nous, les officiers et autres membres du Comité Honneur et Fidélité à la République, sommes opposés à tout projet pouvant aggraver les tensions dans le pays.
Nous avons des éléments qui attestent que des personnalités importantes de l’État sont aussi dans le viseur de clan NGOH NGOH, EKO EKO, MBARGA NGUELE, ETOGA Galax, ATANGA NJI etc. Notamment, un important ministre originaire du département du Dja et Lobo, également vu comme un rival. Même le ministre ESSO qui est pourtant un de leurs alliés objectif dans la neutralisation de monsieur KAMTO et de ses partenaires, n’est à l’abri de rien.
Nous sommes aussi à mesure d’informer le très vieux et grabataire Marcel NIAT, président du sénat et donc successeur constitutionnel, qu’il doit prier pour que le président BIYA ne meure pas avant lui.
En définitive, les Camerounais et la communauté internationale doivent dès à présent savoir que ce n’est plus le président Paul Biya qui gouverne mais plutôt des usurpateurs patronnés par l’épouse de ce dernier.
Nous sommes pour la fin de la guerre contre nos frères Anglophones et pour le dialogue inclusif traitant entre autre de la forme de l’État, de la révision constitutionnelle, de la réforme du système électoral et du nouveau rapport politique – Armée.
Nous prévenons que nous ne laisserons pas les usurpateurs du pouvoir continuer à enfoncer le pays et appellerons bientôt à la démobilisation de l’armée dans ce conflit fratricide.
Nous savons que ce clan a le soutien aveugle de la diplomatie française et des affairistes de la France-Afrique.
Nous demandons au président MACRON de privilégier l’histoire de l’amitié entre les peuples français et camerounais. Et par conséquent, d’éviter de laisser le Cameroun sombrer comme la Côte d’Ivoire dans un conflit fratricide. Les institutions politiques camerounaises actuelles sont trop faibles pour assurer, en cas de disparition du président Paul BIYA, une élection apaisée surtout si on prend en compte la crise post-électorale en cours depuis le scrutin du 7 octobre 2018, la guerre civile dans les régions anglophones, les luttes de clans au sein du pouvoir et, plus grave, la méfiance des acteurs politiques de l’opposition vis à vis d’ELECAM, l’organe électoral.
Aux mercenaires israéliens qui, parallèlement au commandement de l’armée, sont en charge de la formation et de l’entraînement du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), nous leur demandons de rester en dehors des bagarres actuelles pour la succession du président Biya. Des dispositions patriotiques sont d’ores-et-déjà prise pour une surveillance serrée de leurs activités sur le territoire national.
Il est encore temps de mobiliser toutes les bonnes volontés civiles, militaires, diplomatiques au niveau national, de la communauté internationale, des pays amis du Cameroun pour sauver le grand malade qu’est ce pays aujourd’hui.
Nous tenons à réitérer que nous sommes des militaires, et n’entendons pas nous ingérer dans la politique. Que notre déclaration soit donc comprise comme un acte de patriotisme et rien d’autre. Cependant, nous nous réservons le droit d’être aux côtés du peuple si rien n’est fait pour apaiser les Camerounais et rétablir la concorde entre eux.
Nous présentons nos condoléances aux familles de nos camarades morts dans cette sale guerre inutile dans les régions anglophones, mais également aux familles des civils tués.
Yaoundé, le 22 mai 2019
Pour le Comité, le colonel A. BB
Ampliations :
– SG ONU;
– Président UA;
– Président UE (parlement et Commission);
– Gouvernements (français, américain, britannique, allemand, italien, suisse, Afrique du Sud, Israël);
– Directeur de la Commission Politique UA
– Medias