C’est le pays où évoquer ouvertement l’alternance fait d’office de vous un terroriste de Boko Haram, notamment depuis l’adoption d’une loi antiterroriste liberticide.
En effet dans la conception de la démocratie à géométrie variable du grand timonier, les camerounais sont progressivement passés de la République du silence à la République de la parole silencieuse.
Ils peuvent ainsi dire “démocratiquement” tout ce qu’ils veulent: parler des chiens écrasés, dénoncer des lieux communs. Mais gare à ne jamais faire allusion à la succession du maître suprême du pouvoir perpétuel, son empereur PAUL BIYA, le démocrate qui s’est longtemps prévalu d’être le “meilleur élève de la France”.
Ceux à qui il a pu prêter cette idée (lui succéder) croupissent tous dans les geôles infâmes de sa république, sous le motif souvent fallacieux de détournement de deniers publics, dans un État où la corruption tient lieu de mode de gouvernance.
Et rien ne dit que leur calvaire trouvera bientôt un terme, si ce n’est la mort qui emporte les uns après les autres, dans une certaine indifférence des partenaires extérieurs du Cameroun.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)
Source : vidéo Le Figaro