La publication des conclusions de la commission d’enquête créée par le Président Paul Biya à la suite du drame ferroviaire survenu à Eséka le 21 octobre 2016
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), le Collectif des organisations démocratiques et de la diaspora camerounaise (CODE), et la Covergence Actions Bolloré (CAB) ont pris acte du communiqué du 23 mai 2017, signé par le Secrétaire général de la Présidence de la République du Cameroun, par lequel les principales conclusions de la commission d’enquête chargée de faire la lumière ont été rendues publiques. Parmi celles-ci:
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Elles établissent clairement «la responsabilité à titre principal du transporteur, la société Camrail, filiale de Bolloré» – concessionnaire du réseau ferroviaire du Cameroun depuis le 1erᵉʳ avril 1999 – dans le déraillement du Train intercity n°152 le 21 octobre 2016 à Éséka.
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Elles entérinent «les mesures envisagées par Camrail à l’effet d’indemniser les familles des personnes décédées et d’apporter une assistance financière aux blessés»; préconisant la finalisation de ce processus dans les meilleurs délais.
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En conséquence, le Président Paul Biya a décidé de débloquer une somme de FCFA 1 000 000 000 (un milliard), soit 1,5 millions d’Euros, pour une assistance complémentaire à verser aux victimes de la catastrophe ferroviaire d’Éséka.
Nous, organisations de la société civile, déclarons:
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N’avoir toujours pas eu connaissance de la teneur du rapport de cette commission d’enquête créée par le Président Paul Biya. À ce jour, nous ne disposons que du communiqué lu sur les ondes de la Cameroon Radio Television (CRTV).
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Ne toujours pas connaître la liste définitive (bilan consolidé) des victimes de cette catastrophe. Sept (07) mois après de nombreuses familles sont encore dans l’attente de la dépouille de leurs proches.
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Ne toujours pas connaître les termes et les conditions exactes d’attribution en 1999 de la concession de l’activité des chemins de fer camerounais à Camrail (filiale du groupe Bolloré).
Nous demandons:
1) Que toute l’échelle des responsabilités soit clairement établie jusqu’au sommet de l’État camerounais.
2) Que l’intégralité de la liste des disparus soit rendue publique et leur statut reconnu
3) Que l’ensemble des blessés de la catastrophe ferroviaire d’Éséka puissent bénéficier d’un suivi médical et psychologique digne de ce nom.
4) Que la société civile et des experts indépendants soient parties prenantes dans le rétablissement de toute la vérité
Nous pensons en effet que c’est en remontant à la source de la convention de concession entre le Groupe Bolloré et l’État du Cameroun, que nous pourrons mieux rétablir l’échelle des différentes responsabilités dans le drame du 21 octobre 2016; des responsabilités qui ne pourront pas uniquement être imputables à Camrail (Bollloré) comme le laisse entendre le régime de Paul Biya. Tel est notamment l’un des buts poursuivis par la plainte du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) et le Syndicat professionnel des conducteurs de train du Cameroun (SPTC) actuellement instruite par le Doyen des Juges d’Instruction du tribunal de grande instance de Créteil, Mme Nadine Berthelemy-Dupuy.
Pour
Le CL2P, Joël Didier Engo
Le CODE, Dr Jean Crépin Nyamsi
La CAB, Fabienne Debarge Engo