le compte rendu de l’audience de M.Aboubakary SIDDIKI,Me Abdoulaye HARISSOU et leurs coaccusés les trois journalistes. ce jour de 10 Février 2017 au tribunal militaire de Yaoundé.
Source: Le Redhac
L’audience a débuté à 10h45min heure du Cameroun. le président de tribunal s’est prononcé sur la recevabilité des pièces à convictions présentées à lui comme éléments à charge contre les accusés !
Le tribunal a rejeté en bloc les scellés effectués chez M.Aboubakary SIDDIKI sans sa présence à savoir: ordinateur, clés usb, téléphones portables. Le tribunal a également rejeté les DVD de la DGRE ainsi que tout ce qui y découle . Enfin rejet aussi du fameux rapport d’expertise présenté par l’expert en cybercriminalité le Dr. Bell Bijocka. Alors que reste-t-il à l’accusation!? La cause a été renvoyée au 10 mars 2017 car un des accusés à savoir Rodrigues Tongue ainsi que son conseil étaient absents!
Le REDHAC condamne la détention arbitraire de Me Abdoulaye HARISSOU et M.Aboubakary SIDDIKI et exige leur libération immédiate sans aucune autre forme de procès!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques se joint évidemment au REDHAC dans la condamnation de la détention arbitraire de Me Abdoulaye HARISSOU et M.Aboubakary SIDDIKI. Nous saisissons cette occasion pour renouveler notre appel à la libération immédiate du correspondant en langue haoussa de RFI, Ahmed ABBA, ainsi que celle de tous les autres infortunés traînés parfois depuis des années devant le tribunal militaire de Yaoundé, dont Me Abdoulaye Harissou, M. Aboubakar Sidiki, puis les journalistes Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue et Félix Cyriaque Ebolé Bola – Tous
Nous n’accordons en effet le moindre crédit à toutes les parodies de procès orientés contre ces hommes de presse ou ces leaders d’opinion originaires des régions considérées comme contestataires ou réfractaires à l’extrême longévité du régime de Yaoundé. Et nous ne cesserons pas d’en appeler à la communauté internationale, afin d’attirer son attention sur le détournement de la légitime et nécessaire lutte contre le terrorisme au Cameroun en purges politiques.
Monsieur Le Président Paul BIYA, l’instrumentalisation politique de la Justice au Cameroun est devenue consternante et pathétique. De grâce ayez le courage d’y mettre urgemment un terme, en libérant purement et simplement le journaliste Ahmed Abba et tous ceux qui comme lui – notamment Me Abdoulaye Harissou, M. Aboubakar Sidiki, puis les journalistes Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue et Félix Cyriaque Ebolé Bola – sont des victimes de choix de la vaste cabale judiciaire orchestrée par vos sécurocrates au nom de la lutte légitime contre le terrorisme au Cameroun.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)