Bien que la nature politique du verdict inique contre l’ancien président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire soit une évidence, rares sont ceux qui verseront une larme sur les déboires juridico-politiques de cet ancien chef rebelle qui a autant de sang de ses compatriotes sur les mains que ses principaux accusateurs d’Abidjan.
C’est en réalité devant la Cour Pénale Internationale (CPI) que M. Soro aurait dû comparaître avec à ses côtés et en très bonne place Alassane Dramane Ouatarra, notamment pour crimes de guerre et contre l’humanité.
Ne nous laissons pas tant que cela distraire par les règlements de comptes entre ces deux criminels d’État, qui ont pendant toute la dernière décennie fait si peu de cas du nécessaire respect des traités internationaux et des décisions rendues par les juridictions africaines lorsqu’ils broyaient les vies et les carrières de leurs principaux adversaires politiques.
Défendons certes les valeurs démocratiques et l’indispensable équité judiciaire, en gardant en permanence à l’esprit le devoir de mémoire qui doit prioritairement s’imposer pour leurs victimes.
JDE